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Dossier de la Rédaction

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L’école de qualité

Comme dans un rituel quasi immuable au fil des ans et des générations, l’effervescence de la nouvelle rentrée scolaire, palpable depuis peu, culmine ce jour. Avec ses angoisses, ses peurs, ses incertitudes et ses espoirs si caractéristiques d’un rendez-vous crucial,

d’un moment fort dans la vie de la nation. L’importance de ce qui se présente, jusque dans les recoins les plus éloignés du pays, comme une grand’messe, tire son importance particulière de sa spécificité, de son essence : la quête, voire la conquête du savoir. Entreprise d’autant plus noble qu’elle détermine et forge l’avenir des nations, en s’appuyant sur une lecture judicieuse du passé.

Et là-dessus, l’histoire informe utilement que les peuples qui s’imposent, aujourd’hui autant qu’hier, comme puissances mondiales ou régionales, sont ceux qui ont su investir et s’investir dans le contrôle et la maîtrise des connaissances. En un mot, dans la formation des hommes. Il est ainsi des nations qui, sans disposer de richesses naturelles probantes, occupent une position de leadership enviable à l’échelle planétaire. Uniquement du fait d’une notoriété reconnue dans le domaine de l’intelligence et des savoirs. C’est dire le rôle moteur et incontournable de l’école dans toute société moderne tendue vers le progrès collectif des communautés qui la composent.

Il se trouve que des acteurs de tout bord, versant dans une auto-satisfaction béate et somme toute puérile, se sont contentés longtemps de ressasser à l’envi les potentialités du Cameroun. Comme si cette exaltation aux accents incantatoires pouvait suffire à faire de notre pays un géant dans le concert des nations. Au bout du compte, la réalité est moins reluisante, le verbe, si généreux soit-il, ne pouvant remplacer l’action fécondante. Celle qui se mesure à l’aune des résultats palpables, concrets et vérifiables. Et non à cours de « discours  éthérés et sclérosés ».

Voilà que le chef de l’Etat a mis le curseur de son action sur l’émergence pour les prochaines années. Un pari légitime. Un rêve largement accessible. A condition, cependant, d’ancrer l’école camerounaise, dès à présent, dans l’excellence. Un engagement stratégique qui interpelle aussi bien les pouvoirs publics que l’ensemble de la communauté éducative. Tant les dérives et les avatars qui traversent celle-ci sont devenus plus que préoccupants ces dernières années. En dépit des espoirs suscités, à l’orée des années 90, par les états généraux de l’éducation dont les conclusions et recommandations sont demeurées soigneusement rangées dans les tiroirs.

A côté des sacrifices consentis par les pouvoirs publics en faveur de ce secteur, il est temps de repenser les fondements de cette école qui, seule, libère véritablement des affres de la misère et de l’obscurantisme. Non pas pour revenir à la formation des « abîmes de science » si chers à Rabelais, mais à l’éclosion des compétences si indispensables à la construction d’une société viable, arrimée aux défis de son temps. Une société susceptible de capitaliser les atouts réels du Cameroun pour en faire une nation toujours plus forte et prospère. Au total, il s’agit de jeter sans attendre les bases de ce que l’essayiste Daniel Etonga-Manguelle appelle « le temps de l’action et celui des performances » ! Pour cette école à refonder dans la perspective d’une stratégie gagnante pour le pays, ceux à qui incombe le redoutable privilège de penser notre devenir commun devraient garder à l’esprit la vérité simple, mais pénétrante du fabuliste : « qui veut aller loin ménage sa monture ».

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