La coopération bilatérale au centre des entretiens entre le chef de l’Etat et son hôte. A la veille de la conférence des ambassadeurs de France qui, depuis 1993, se réunit traditionnellement à Paris à la fin du mois d’août, l’ambassadeur de France, Bruno Gain, s’est rendu hier en fin de matinée au palais de l’Unité où il a été reçu en audience par le président Paul Biya. Au sortir de l’audience qui a duré un peu plus d’une heure, il a dévoilé à la presse qui l’attendait sur le perron du palais présidentiel la quintessence du message qu’il va livrer lors de cette conférence des ambassadeurs : « je serai heureux de pouvoir leur dire que les relations entre la France et le Cameroun n’ont jamais été aussi bonnes… »

Evénement majeur de la diplomatie française, la conférence des ambassadeurs de France réunit annuellement quelque 180 chefs de mission diplomatique français et les responsables de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères et européennes. A cette occasion, le discours de politique étrangère du chef de l’Etat français est très attendu.

Comme preuve de l’excellence des relations franco-camerounaises, Bruno Gain cite la dernière visite « très réussie » du président Paul Biya à Paris lors de la fête du 14 juillet. « Je me félicite de voir à quel point cette relation entre la France et le Cameroun est forte, confiante, qu’il y a un dialogue politique permanent et renforcé, comme l’ont montré les égards particuliers que nous avons tenus à donner à cette visite». Selon lui, il y a toutes les raisons d’être confiant en l’avenir.

L’avenir, c’est l’état d’avancement du C2D et les perspectives du deuxième C2D, le chef d’Etat et son hôte en ont abondamment parlé. L’avenir, c’est aussi la nécessité pour le Cameroun de développer sa production agricole. Selon Bruno Gain, notre pays a tout intérêt à mettre en place une stratégie de sécurité alimentaire en même temps qu’il doit développer ce secteur pour lequel il a de très fortes potentialités et qui est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois. »

Au cours de la conversation à bâtons rompus que les deux hommes ont eue pendant 80 minutes, les sujets ont été abondants et variés. « La conversation a été extrêmement large » a tenu à préciser le diplomate français : la dernière visite du président Paul Biya au Brésil, un pays avec lequel le Cameroun a de très fortes potentialités de coopération, l’actualité internationale, les relations Europe-Afrique, les terribles intempéries qui s’abattent actuellement sur le Pakistan et l’Inde, les feux de brousse en Russie, tout y est passé, y compris le verdict du 22 juillet de la Cour internationale de justice sur le Kossovo.