Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Sécurité : l’affaire de tous

L’actualité récente est riche de faits qui montrent à quel point le Cameroun a du souci à se faire avec la montée de l’insécurité à certaines de ses frontières. A l’Extrême-Nord, du côté de la frontière avec le Nigeria et dans la région de l’Est , la criminalité transfrontalière s’est développée de façon toujours plus inquiétante avec, d’un côté, les incursions des membres de la secte Boko Haram, auteurs d’enlèvements et autres exactions, de l’autre, les attaques de localités frontalières de l’Est par de bandes armées parties de la Centrafrique en crise.

Face à cette autre forme de criminalité, des mesures fortes ont été prises au plus haut niveau. D’abord, le déploiement d’unités d’élites pour veiller à la sécurité dans les zones les plus directement affectées. Ensuite, le renforcement  du dispositif de sécurité aux frontières aux termes d’une série de textes du président de la République créant en décembre dernier deux nouvelles brigades d’infanterie motorisée, des brigades et unités de gendarmerie. Et enfin, pour préparer les lendemains, le recrutement de près de 7000 jeunes au sein des forces de défense et de gendarmerie. Objectif majeur visé par ces mesures, un meilleur encadrement sécuritaire des populations à l’intérieur du territoire national, et un maillage plus serré du dispositif national de prévention et de lutte contre les menaces du grand banditisme (coupeurs de routes, braqueurs, braconniers) et des actes de terrorisme perpétrés par des bandes armées venant de pays voisins, parfois motivées par des idéologies extrémistes.

Tandis que les préoccupations sécuritaires à nos frontières focalisent l’attention et les énergies des autorités, l’insécurité ordinaire, « classique », étend ses tentacules dans nos villes et dans nos campagnes. Le petit et le grand banditisme sévissent dans les quartiers de nos villes comme sur nos axes routiers et dans les zones rurales reculées. Paradoxalement, les malfrats auteurs des menées criminelles les plus décriées ne nous sont aucunement étrangers. Ils vivent parmi nous. Les agresseurs, qu’ils opèrent cagoulés ou à visage découvert, sont identifiables et, leurs coups perpétrés, ils se replient souvent vers leurs familles ou des proches. Ceux-ci, pour toutes sortes de raisons – peur, lâcheté, intérêt ou complicité – se refusent à dénoncer les malfrats. Descendu cette semaine dans l’un des quartiers les plus criminogènes de sa circonscription administrative, le sous-préfet de Douala III a interpellé les parents du coin face à leurs responsabilités dans l’éducation de leurs enfants. Il a relevé que les agresseurs qui sévissent au quartier Bonaloka sont les enfants des parents qui y résident, que ceux-ci ne le savent que trop bien, et qu’ils se rendent complices en acceptant le produit des vols.

Sollicitées comme elles le sont de plus en  plus, à la fois à nos frontières comme tel est le cas dans les régions septentrionales et à l’Est, et à travers nos quartiers urbains, nos axes routiers et nos zones rurales, les forces de défense et de maintien de l’ordre ne peuvent qu’éprouver d’inextricables difficultés à garantir comme il se doit la sécurité des personnes et des biens. Que la sécurité soit une affaire de tout le monde est un principe cardinal qui trouve maintenant plus que jamais tout sa signification. Dans son message à la nation à la veille du Nouvel An 2014, le chef de l’Etat, Paul Biya rappelait cette évidence, en déclarant : « Que ce soit sur terre ou en mer, la sécurité, qui est en premier lieu une affaire nationale, a aussi une dimension collective […] » Le président de la République ajoutait pour conclure sur la préoccupation sécuritaire actuelle : « chacun d’entre nous doit être conscient de l’avantage qu’il y a de vivre dans un pays stable où les institutions fonctionnent normalement, où la sécurité des hommes et des biens est assurée et où tout citoyen peut nourrir l’espoir d’une vie meilleure. » A méditer…

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière