L’Association nationale des producteurs de cacao et de café du Cameroun (Anpcc), est une création des producteurs de ces deux filières. Ils comptent au travers de cette structure, mieux défendre leurs intérêts sur le plan national et international. Aboutissement d’une longue réflexion qui a duré neuf ans, l’Anpcc est aujourd’hui une réalité. Après l’adoption des statuts, du règlement intérieur, du plan d’action 2011-2013 et du budget, dont les projets de textes sont en débat depuis hier à Yaoundé, l’association pourra résolument être opérationnelle. Selon André Belébenie, délégué des producteurs de cacao et de café du Centre, ils sont environ 700.000 producteurs répartis sur l’ensemble du territoire national. Seulement, une soixantaine de délégués issus des bassins de production prennent part à l’assemblée générale constitutive de l’Anpcc qui s’achève aujourd’hui.
Du côté des producteurs, les attentes sont nombreuses. « Nous allons débattre de la qualité de notre cacao et de notre café et voir dans quelles mesures assurer la commercialisation », déclare Rebecca Nkamgue, délégue issu du bassin de production de Melong dans le département du Moungo, région du Littoral. Il s’agit aussi pour les producteurs d’unir leurs forces pour mettre en place des stratégies de commercialisation pour l’approvisionnement en implants et pour mieux lutter contre les ravageurs des vergers cacao et café. « Nous avons fait un plan d’action sur trois ans qui prend en compte le renforcement des capacités des producteurs à la base, l’implication des producteurs dans les projets et programmes mis à la disposition de la filière par l’Etat », explique André Belebenie, président du comité de suivi. L’Anpcc peut d’ores et déjà être considérée comme la voix des producteurs de cacao et de café.
