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Dossier de la Rédaction

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Qui a peur de consommer le Budget d’investissement public?

La sous-consommation des crédits va-t-elle encore constituer un obstacle ? Paul Biya s’en est encore inquiété jeudi lors de sa prestation de serment.

Le discours inaugural du président de la République, prononcé jeudi dernier, quelques minutes seulement après sa prestation de serment donne le signal. Paul Biya, qui devine bien les interrogations de ses compatriotes devant l’immensité du programme des Grandes réalisations, anticipe et propose des réponses. Exemple : « Mais, me demanderez-vous, comment financer des investissements aussi considérables ? » Le chef de l’Etat suggère des pistes : les investisseurs privés nationaux et étrangers, les Etats amis. Puis, il marque un arrêt décisif : « Enfin, nous pourrons avoir recours à notre propre budget d’investissement public… »

Le chef de l’Etat n’a pas particulièrement insisté cette fois. Mais le fait pour d’évoquer cette importante source de financement des projets, ne peut pas passer inaperçu. D’autant plus que jeudi, quelques lignes plus tôt le même Paul Biya a eu cette phrase : « Il convient toutefois de s’interroger sur l’origine des défaillances que nous avons connues. Entre projets mal gérés et engagements non tenus, les responsabilités devront être établies. » Tous ces extraits du discours inaugural du nouveau septennat, pour relever qu’à l’aube de la mise en œuvre de la politique des Grandes réalisations, la volonté politique est orientée vers un changement des comportements. L’ambition que vient de se donner le Cameroun est beaucoup trop importante pour que ‘on continue de s’accommoder de ces habitudes qui freinent le développement du pays depuis plusieurs années.

Et parmi ces dérives, l’inertie caractérisée autour de l’exécution du budget d’investissement public de l’Etat. Le président de la République l’a décriée à plusieurs occasions. Et tous les observateurs savent à quel point la sous-consommation des crédits portant disponibles constitue un fléau pour l’économie nationale. Comment comprendre en effet cette propension des gestionnaires à dépenser tout ce qui bouge dans les budgets de fonctionnement. Et à dédaigner le BIP dont la vocation est justement de transformer le pays en le dotant notamment d’infrastructures et d’équipements nécessaires au bien-être des populations ? Voilà toute la question.

De toute façon, le mal est bien connu. Les causes aussi, visiblement. Et puisque le chef de l’exécutif parle de temps de l’action, il est plus que jamais question de trouver remède à ce mal qui tue toutes les belles idées et initiatives de développement. La question est d’ailleurs di préoccupante que le président de l’Assemblée nationale n’a pas résisté lui non plus à en parler. A l’ouverture de l’actuelle session ordinaire, Cavaye Yeguié Djibril a attiré l’attention des députés et des membres du gouvernement,à quelques jours de l’examen de la loi de finances 2011. Nouvelle insistance : « Le gouvernement devra, le plus tôt possible, disposer des moyens lui permettent d’accélérer le train de l’émergence du Cameroun, tel que voulu et impulsé par le chef de l’Etat. Pour ce faire, il faudra améliorer l’exécution du Budget d’investissement public. Tel es d’ailleurs le sens profond de sa réélection à l’issue du scrutin du 9 octobre 2011. » Le message est clair : pour les adeptes de la sous-consommation, le BIP occupe plus que jamais une place privilégiée. Celle qu’il n’aurait jamais dû perdre dans l’esprit des gestionnaires de crédit. Les voilà donc avertis !



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