Des sites ont été retenus par le ministère du Commerce pour assurer la fourniture à Yaoundé.
Quartier Madagascar à côté de la pharmacie Moliva hier à Yaoundé, il est 11h environ. Deux jeunes gens chargent une camionnette des bouteilles de gaz vides. Ici, les premiers consommateurs ont déjà vidé le stock disponible. Les autres attendent impatiemment l’arrivée de la prochaine livraison dans l’après-midi. « Ceux qui sont arrivés avant nous ont tout pris. On nous demande de revenir vers 14h, mais on préfère attendre sur place », déclare une cliente. « Le gaz est toujours disponible dans notre dépôt. Les employés sont en train d’aller se ravitailler à Mvan », explique Mme Hanzom, propriétaire des lieux.
A quelques mètres de là, au quartier Mokolo, un autre espace commercial. Fabrice Beyala, le gérant, dit la même chose et invite les clients à revenir dans l’après-midi. D’ici à 14h, il y aura un nouvel arrivage », assure-t-il. Sandra Tiodjou, une cliente venue acheter le produit est déçue de n’avoir pas trouvé le précieux combustible. Mais, sur proposition d’une dame de passage, elle se rend dans un autre point de vente à quelques kilomètres de là. « Le gaz domestique est disponible à Oyomabang au lieu dit Passerelle, je viens de là », lance la dame. Très vite, Mme Tiodjou emprunte un taxi pour cet autre espace commercial et où elle sera servie.
Pour faire face à d’éventuelles hausses des prix et pénuries, le ministère du Commerce a opté pour un mode d’approvisionnement prévisionnel auprès des grossistes. C’est dans cette optique qu’il a mis en circulation une liste de 24 points de vente du gaz SCTM à Yaoundé. Ils sont répartis dans les sept arrondissements du département du Mfoundi et même dans la Mefou-et-Afamba. Le nombre de bouteilles disponibles varie en fonction des jours et de la demande. « Mercredi dernier, par exemple, 3250 bouteilles ont été disponibles contre 3925 bouteilles hier. Plus de 470 000 bouteilles sont entrées dans la ville de Yaoundé. Nous voulons nous rassurer qu’elles ne sont effectivement livrées qu’aux consommateurs et non aux commerçants véreux. Nous supervisons donc les ventes à partir de l’enfûtage jusqu’à la livraison », a expliqué Nicanor Ndjinang Zanga, délégué régional du Mincommerce pour le Centre. « Les consommateurs doivent savoir que le prix n’a pas changé. Il coûte bel et bien 6000 F la bouteille de 12,5 kg », a-t-il conclu. Pour les consommateurs de la marque Total, l’approvisionnement se fait une fois par semaine. « Nous avons été approvisionnés à 15h, mais le stock est déjà épuisé parce que les clients sont nombreux. Revenez mardi prochain vers 15h pour le prochain rendez-vous », a lancé un pompiste d’une station Total à Mvog-Mbi.
