Les administrateurs ont effectué une visite mardi dernier au siège de l’Irad à Nkolbisson. Tenera. C’est une variété de palmier à huile hybride développée par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad). Elle a été obtenue grâce au croisement de deux autres variétés (Pisifera et Dura). Ces semences, disponibles à l’Irad, sont recommandées pour la mise en place de palmeraies en raison de leur bon rendement (4,5 tonnes d’huile de palme à hectare par an). Cette variété, et beaucoup d’autres ont été exposées à l’Irad mardi dernier à l’occasion du passage des administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD).

Autre innovation ayant retenu l’attention de l’équipe de la BAD, les productions animales et halieutiques. Ici, c’est le fumoir Chokor Hybrides, un système moderne de séchage pour les produits frais tels le poisson. Ce système de séchage moderne conçu à partir de deux modèles traditionnels, comporte un filtre mécanique qui réduit de 70% les impuretés. Contrairement aux modèles traditionnels qui nécessitent cinq kilogrammes de bois pour fumer un kilogramme de poisson, le fumoir Chokor hybrides n’en consomme qu’un kilo pour la même quantité de poisson. De plus, le temps de fumage est ramené de deux jours à moins de 15 heures.

« Il y a un travail remarquable qui est fait à l’Irad. Malheureusement, j’ai le sentiment que l’institut reste connu  juste à travers la fourniture de semences, or il y a énormément de choses qui sont faites. Nous avons soutenu cet Institut et nous sommes fiers de ce qu’il fait », confie Amadou Kone, porte-parole des administrateurs de la BAD. Toutefois, de l’avis des administrateurs, l’Irad, pour être pérenne, gagnerait à fonctionner de manière autonome. A ce sujet, « Nous allons travailler sur le plan stratégique, grâce au fonds que le Nigeria a accordé pour faire en sorte que l’Institut devienne un centre d’excellence », a annoncé Amadou Kone.

Avant de découvrir ces merveilles, les administrateurs ont eu une séance de travail avec le staff de l’Irad. Durant cet échange, le directeur général de l’Irad, Dr. Noé Woin, a présenté les résultats phares obtenus grâce au financement de la BAD, notamment à travers le programme national de recherche et de vulgarisation agricoles (Pnrva) sur la période 2000- 2007. Dans le domaine de la réhabilitation des infrastructures, il y a le laboratoire d’analyse des sols, plantes, engrais et eaux, premier laboratoire accrédité en Afrique subsaharienne. Récemment, l’Irad a obtenu un financement de la BAD d’un montant de 640 000 dollars, soit environ 320 millions de F pour la production des semences de base dans sept filières (maïs, manioc, igname, pomme de terre, cacao, palmier à huile et alevins). Les activités ont commencé il y a une semaine, à la faveur du premier décaissement.