Les travaux vont aller plus vite avec l’amélioration du cadre de vie des ouvriers camerounais.
Mekin, site de construction du barrage hydro-électrique, mercredi dernier. Il est 14 h et c’est une déferlante d’ouvriers, Camerounais et Chinois, qui regagnent les entrailles du fleuve Dja, sur le lit duquel se construit la centrale. Ici, les ingénieurs, appuyés par la mission de contrôle tenue par le consortium canado-sud-africain, expliquent les dernières évolutions du chantier. L’élément véritablement nouveau est que, d’une part, les premiers éléments des générateurs sont installés et, d’autre part, les trois turbines, assemblées en Chine, sont arrivées au port de Douala, d’où revient Guo Dongsheng, le directeur général de la China National Electric Engineering Company (CNEEC), chargée de la construction de l’ouvrage. Les travaux, dira t-il alors, avancent avec « grande sérénité », avec la construction de la cité du maître d’ouvrage chinois en cours de finition, la signature effective des contrats des ouvriers, le calendrier qui prévoit la première mise en eau en décembre 2014 « sera bel et bien respecté ».
Le climat de confiance et de sérénité, socle d’une avancée harmonieuse des travaux, constitue une priorité majeure de la société Mekin Hydroelectric Development Corporation (Hydro-Mekin). Sous la férule de son directeur général, Frédéric Biya Moto, elle a sans cesse mis la pression sur la CNEEC pour que les conditions de vie des ouvriers soient améliorées. Et pour montrer l’exemple, Hydro-Mekin a fait événement mercredi à Mekin. Sur les berges de la confluence des fleuves Dja-Lobo-Sabe, à 150 mètres de laquelle s’érige à grands pas le barrage, a été organisée une cérémonie inédite : la remise du matériel de couchage, de restauration, d’hygiène et salubrité aux ouvriers camerounais.
Le constat est donc clair : les conditions de vie des ouvriers vont substantiellement s’améliorer. Une donne que n’a pas manqué de relever le délégué du personnel camerounais de CNEEC. Eric Zang a salué cet acte considéré comme « un gage de confiance » entre toutes les parties prenantes du projet. Pour Frédéric Biya Moto, d’autres actions de ce genre vont suivre, avec la finition des logements, l’électrification et le ravitaillement en eau potable de ceux-ci, ainsi que la construction des latrines et autres commodités. C’est donc dans une ambiance bon enfant, rythmée par divers groupes de danse traditionnelle, que les différents partenaires impliqués dans la mise en œuvre de cet important chantier structurant devant renforcer l’offre énergétique de 15MW, se sont séparés.
