Charles Booto à Ngon a interpellé les acteurs de la filière lors d’une concertation hier à Yaoundé.
« Il y a à peine deux semaines que j’ai acheté mon gaz et il est déjà terminé » se plaint Monique B. une ménagère. Son interlocuteur ne semble pas surpris, lui-même ayant subit les même affres des bouteilles de gaz. Quelque soit la marque où la taille, le constat est le même : les bouteilles de gaz sont vendues à moitié pleine. C’est que le secteur du gaz domestique connait depuis quelque temps, un véritable malaise tant dans l’organisation du secteur que dans l’affutage des bouteilles. Motivées par l’appât du gain, des opérateurs véreux mettent sur pied des usines miniaturisées en plein cœur des quartiers résidentiels, consacrées au siphonage des bouteilles de gaz. A cette menace relative au risque d’explosion, s’ajoutent le non-respect des normes dans la fabrication des bouteilles de gaz.
Soucieux quant à la restauration de l’ordre dans l’affutage, la distribution et le respect des normes, l’Etat à travers le ministère du Commerce et l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) a décidé de mener une campagne dans le sens de faire respecter les exigences normatives rendues d’application obligatoire. Les prémices de cette démarche administrative se sont matérialisées par une concertation entre Charles Booto à Ngon, directeur général de l’Anor et les opérateurs de la filière gaz domestique. La rencontre qui tenait lieu de campagne de sensibilisation, a constitué pour les participants une occasion d’évaluer le secteur et d’en examiner les exigences normatives ainsi que le cadre institutionnel et juridique.
« Au terme des échanges, nous voulons que les uns et les autres soient imprégnés des exigences minimales contenues dans les normes et du cadre institutionnel, législatif et réglementaire régissant la filière » a indiqué Charles Booto à Ngon. Dans son propos liminaire, il a d’ailleurs rappelé aux acteurs de la filière, la nécessité de respecter les bonnes pratiques de fabrication de bouteilles de gaz et de distribution contenues dans les normes en vigueur au Cameroun. La phase répressive démarre dès janvier prochain.
