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Dossier de la Rédaction

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Protections des personnalités : Le Sed veut remettre de l’ordre

Certains dysfonctionnements observés dans l’affectation ou l’utilisation de personnels gendarmes devraient être abordés lors de la réunion prévue ce matin à Yaoundé. Près de 180 personnels de la gendarmerie nationale, détachés auprès de personnalités comme gardes du corps, se retrouvent dès ce matin au camp Yeyap de Yaoundé sur convocation du secrétaire d’Etat à la Défense (Sed), Jean-Baptiste Bokam. De source proche de la gendarmerie, ce rappel d’effectifs ne procède pas d’une démarche exceptionnelle. « Il s’agit d’abord du souci pour le Sed d’avoir tous ses hommes en main, procéder à un contrôle strict des effectifs » dans ce domaine sensible de la sécurité. Pour autant, notre source ne cache pas que lors de ces échanges, il sera question de remettre un certain nombre de choses à plat, par rapport à certaines dérives observées dans le déploiement et l’affectation de personnels gendarmes à la protection des personnalités.

En effet, certaines dispositions des textes particuliers qui organisent ces affectations se retrouvent parfois transgressées. Statutairement, les personnalités occupant de hautes fonctions, notamment les membres du gouvernement, ministres et assimilés, ont droit pour leur protection à un ou plusieurs gendarmes, en fonction de leur rang, préséance ou de la sensibilité de leur fonction. Des diplomates, responsables d’entreprises publiques ou d’autres structures étatiques peuvent faire une demande expresse, de même que certains hauts fonctionnaires en charge de dossiers délicats, à l’instar de magistrats en charge d’affaires sensibles les exposant. Toutefois, lorsque l’une des personnalités perd sa fonction ou ne justifie plus des circonstances particulières pour lesquelles un gendarme lui a été affecté, le préposé à la garde doit regagner son poste de commandement.

Sur le terrain, d’autres situations sont observées, nous révèle une source introduite. Non seulement certaines personnalités continuent à utiliser les personnels mis à leur disposition même après avoir perdu qualité, mais d’autres, toujours en fonction, ont à leur service plus de gendarmes qu’ils ne devraient. Notre informateur explique que parfois, des gardes du corps quittent leurs postes pour effectuer des stages et sont temporairement remplacés par des suppléants. Mais une fois revenus, ils reprennent leur fonction, alors même que le suppléant également reste en place. « Les gardes des personnalités bénéficient de positions privilégiées auprès des ministres qui leur permettent de gérer toutes sortes de transactions juteuses, sans compter le fait qu’ils sont régulièrement en mission. Normalement, on ne reste pas affecté à la protection d’une personnalité au-delà d’un certain rang (militaire de rang). Mais il y en a beaucoup qui, même devenus maréchal de logis ou adjudant chef, continuent d’y rester pour profiter de ces avantages », poursuit notre informateur. Ce, au détriment d’unités opérationnelles où ces effectifs pourraient être utilement redéployés. Autant d’aspects que le haut commandement essaiera de recadrer.

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