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Dossier de la Rédaction

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Flambée de trafic de carburant à l'entrée-est de Douala

A quelques kilomètres de la Dibamba, le trafic d’essence a pris de l’ampleur. Les gros porteurs ravitaillent les villageois qui revendent.

Des dames-jeannes pleines de carburant exposées dans des hangars de fortune. Tout à côté, des marchands de gasoil veillent au grain. En même temps qu’ils attendent des éventuels clients, ils lorgnent aussi chaque gros porteur qui passe et qui fait semblant de s’arrêter. A Missolè, quelques kilomètres après le pont de la Dibamba, le trafic de carburant est bien florissant. Et ce n’est pas Alex Doum, 28 ans, « le pétrolier » qui le démentira. A l’arrivée des reporters de CT, le mot d’ordre est vite donné. C’est motus et bouche cousue. Alex est le seul à s’exprimer à l’abri des regards sur ce sujet qui semble pourtant être un secret de polichinelle. Oui, la vente de carburant s’effectue ici, sur l’axe lourd Douala-Yaoundé. Les marchands s’approvisionnent chez des conducteurs de gros porteurs qui font la ligne du Tchad, de la République Centrafricaine et autres pays de la zone Cemac. Les bidons exposés en bordure de route ne constituent qu’une partie de l’iceberg. Le gros de l’affaire se passe à l’intérieur, dans la forêt, au « champs de tir », plus précisément.

« C’est le dépôt. Là-bas, on a nos bureaux, je suis l’un des patrons », se vante Alex. Le procédé est simple selon, lui : le gros porteur arrive chargé de près de 1000 à 2000 litres de carburant. En fait, c’est le reliquat de gasoil que détiennent encore les conducteurs souvent au retour de ces longs voyages. Avant de rentrer à la base, ils font un détour dans ces dépôts et revendent le précieux liquide à des villageois, sous le manteau. C'est-à-dire dans la brousse. « Au départ, on le faisait en bordure de route, mais beaucoup ont eu des problèmes avec leurs patrons qui les ont pris sur le fait. Certains y ont même perdu leur travail. Et le plus souvent, les forces de l’ordre s’en sont mêlées elles aussi », explique notre interlocuteur.

La dame-jeanne de 20 litres est vendue à 7500 francs CFA à raison de 350 F le litre. C’est la plus petite quantité. Les marchands sont ravitaillés en centaines de litres. Ça dépend aussi des moyens dont ils disposent. « Plus on a de l’argent plus nous sommes approvisionnés ». Le gasoil est transvasé dans de grosses citernes ou fûts. Et selon le « pétrolier », le trafic rapporte énormément. Il ne se passe pas de jours où l’activité est au ralenti. C’est un gros business qui s’effectue surtout dans la nuit. Les marchands revendent le carburant soit au détail aux automobilistes soit et c’est le plus souvent aux mêmes clients de départ.


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