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Dossier de la Rédaction

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Camerouno-Américains : Ressourcement à Kribi…

La délégation de Camerounais-Américains a clôturé son séjour au pays par la découverte physique et historique de la cité balnéaire.


La délégation des Camerounais-Américains pouvait difficilement quitter le Cameroun sans passer par Kribi. C’est donc dans la cité balnéaire qu’a eu lieu la dernière étape de leur périple, avant le retour à Douala. Kribi, ville touristique certes, mais également lieu qui a joué son rôle dans l’histoire de l’esclavage au Cameroun. « Kribi était en quelque sorte un marché où les trafiquants venaient s’approvisionner en esclaves. Ces derniers étaient transportés à l’aide de petites embarcations pour des ports plus grands comme celui de Malabo, car les gros bateaux ne pouvaient pas arriver jusqu’à Kribi », confie un patriarche local.

En regardant l’océan qui s’étend à l’horizon, Davis J. est conscient que ses aïeux ont probablement emprunté ce chemin pour l’Amérique. « Le fait de le savoir me remémore le temps de l’esclavage. C’est tragique, mais les perspectives historiques qui s’ouvrent du fait que je suis là me donnent la force, car je suis de retour chez moi », confie ce Camerounais-Américain. A côté de lui, une de ses compatriotes écrit sur le sable le mot « Tikar », du nom de la tribu dont elle est originaire d’après les tests ADN. Et même si une vague l’efface rapidement, elle affirme qu’« il est de toute façon déjà dans son cœur ».

La première étape de Kribi a lieu à « La Cité de l’enfance », un établissement scolaire qui accueille notamment des orphelins. Ici, la délégation de « nouveaux Camerounais » va effectuer son service communautaire en plantant des arbres avec les élèves. « Il s’agit de partager un moment avec les enfants, et surtout de leur inculquer les premières notions de préservation de l’environnement », déclare Ghislaine Ngouah-N’gally, directrice de l’établissement. Mais pour Sharon Dennis Wyeth, l’étape est bien plus que cela. Ecrivaine pour enfant, cette femme originaire de l’Etat de Washington et auteure à succès de plus de 50 livres pour enfants et jeunes adultes. « Something Beautiful » l’histoire qu’elle a choisi de lire aux enfants de « La Cité de l’enfance » est un message d’amour pour le prochain.

« J’ai eu l’occasion de lire des histoires dans plusieurs écoles, mais jamais chez moi au Cameroun. J’ai quelque chose de beau et c’est vous », déclare-t-elle, en larmes, à la fin du récit. Les convives, à l’occasion du spectacle de danse offert par les élèves, se mettent à l’école du « farottage ». Au rythme de « Mignoncité » de Guy Watson et de « Ça là » de Lady Ponce, les Américains apprennent tellement vite que les bambins croulent rapidement sous les billets de CFA et de dollars. Vite, un récipient pour soulager les t-shirt des mômes.

A la mairie de Kribi II, les visiteurs sont faits citoyens d’honneur et ambassadeurs de bonne volonté. La délégation s’initiera plus tard à la pêche à la nasse dans une rivière. Le repas partagé à la base navale de Kribi est également l’occasion de découvrir des mets locaux. « I eat beaucoup. Je ne savais pas qu’on pouvait faire un mets comme cela avec le manioc, confie dans un français approximatif. Chouikha Mohamed, professeur à l’université d’Howard, en mangeant du bâton de manioc. Le Cameroun est un pays fantastique, il y a tout ici. Il suffit qu’un minimum d’infrastructures suive. Je comprends pourquoi on l’appelle Afrique en miniature ». En fin d’après-midi, la journée s’achève par une visite des chutes de la Lobé et une réception chez Eko Roosevelt, artiste musicien et chef traditionnel de la Lobé.

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