Jean Claude Mbwentchou vient de lancer des travaux dans la capitale de l’Extrême-Nord.
Les habitants du quartier Doualare à Maroua vont bientôt conjurer les soucis dus aux inondations et au manque de commodités urbaines de toutes sortes. Ce quartier situé en contrebas d’une montagne a été, il y a moins de deux ans, l’épicentre de l’épidémie de choléra qui y a fait de nombreuses victimes. Aussi, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) a-t-il lancé lundi dernier à Maroua, les travaux de voirie et de drainage de Doualare-Lowol Diga. Ces travaux qui sont réalisés dans le cadre de la phase I du Projet de Développement des Secteurs urbain et de l’Approvisionnement en Eau (PDUE) consisteront en la construction d’une voie structurante dotée d’éclairage public, d’une longueur de 1,6km et comprenant quatre dalots de traversée.
Le chantier verra aussi la construction des voies secondaires et tertiaires en graveleux latéritiques et la construction des ouvrages appropriés d’assainissement pluvial. Un accent a été également mis sur le problème d’accès à l’eau potable. C’est ainsi que l’extension du réseau d’eau potable sur près de 2 km sera effective au bénéfice de plusieurs centaines de ménages de ces quartiers. La réception des travaux fixée en 2013 assurera ainsi le désenclavement des quartiers Doualare et Lowol Diga et le raccordement de cette partie de la ville au centre-ville. Elle permettra en outre une desserte convenable des équipements majeurs que sont le centre de santé, le petit marché et les écoles. La construction des drains permettra l’évacuation d’importantes quantités d’eau en provenance des collines limitrophes.
Bien avant la cérémonie de lancement de ces travaux, les premières réalisations du PDUE, d’un montant de près de 400 millions de francs CFA, étaient déjà visibles à Doualare. Elles concernent notamment la construction d’une maternité équipée au centre de santé de Doualare, d’un complexe sportif et d’un marché moderne. Ce vaste chantier qui vise l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations est évalué à 2,5 milliards de francs CFA. D’autres chantiers sont annoncés dans la ville dans le cadre de la phase II de ce projet. Le quartier Douggoi-Louguéo à travers le même financement verra bientôt sa physionomie complètement métamorphosée. Les habitants du quartier Pitoaré attendent quant à eux impatiemment la fin du calvaire qu’ils endurent sur le tronçon Camp Sic-Hôtel de Ville-Collège de l’Espoir. D’un montant d’un milliard de francs CFA issu du BIP 2012, les travaux de bitumage de cet axe ont été lancés dans la foulée par le Minhdu.
Pour Jean-Claude Mbwentchou, tous ces travaux sont les déclinaisons des « Grandes Réalisations » que nourrit le président Paul Biya pour toutes les villes du Cameroun. Mais Bakari Robert, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Maroua souhaite des actions plus incisives pour sa ville, notamment la réhabilitation des axes Carrefour para-Sodecoton-Pont vert, Marché central-Lamidat-Services du Gouverneur-Hôpital régional-Frolinat. L’éclairage public constitue également un gros facteur d’insécurité dans la ville.
