C’est l’innovation majeure pour cette année académique débutante sur la colline de Ngoa-Ekellé.
La faculté des Sciences de l’Education. C’est la toute dernière née de l’université de Yaoundé I (UYI). Selon un responsable de l’institution, l’établissement compte huit départements : enseignements fondamentaux en éducation, ingénierie et dispositifs de formation ainsi que management de l’éducation entre autres. A cette innovation, s’ajoute la date de la rentrée académique qui est fixée dorénavant en septembre. « C’est l’une des réformes instaurée par le recteur depuis l’année dernière. Par rapport aux années précédentes, les cours débutaient en octobre. Ce qui fait qu’on avait l’impression de traîner toute l’année au campus. Avec le nouveau système, les enseignants ont le temps de se reposer et de débuter la nouvelle année avec sérénité », confie un enseignant.
En plein cœur du campus, l’ambiance est digne des premiers jours de classes. Pourtant, elles ont débuté depuis le 15 septembre dernier. Et après plus d’un mois de cours, les enseignants évaluent déjà les étudiants. « Nous avons vite débuté les cours cette année, ce qui fait que les enseignants nous examinent déjà. Je trouve que le système est formidable, surtout que cela permet aux uns et aux autres de connaître leur niveau et de voir dans quelle mesure l’améliorer », se réjouit Murielle Eyenga, étudiante en 2e année, géographie. Pendant ce temps, Julien Kemga, étudiant en troisième année à la faculté des Sciences, presse le pas. Il veut être aux premières loges à l’amphi 1001 pour suivre un cours de physique. « Nous sommes plus de 1 500 étudiants dans cet amphithéâtre. Ce qui est insuffisant pour tous les apprenants. Il faut donc être là très tôt pour avoir la meilleure place. Dans le cas contraire, c’est debout qu’il faudra suivre le cours », explique le jeune homme.
A l’amphi 300, c’est une salle pleine d’étudiants qui attend impatiemment l’enseignant. « Le professeur d’anglais devait être là il y a une heure. C’est à croire qu’à cette heure, il ne viendra pas comme la dernière fois », confie Patrice Mbarga, étudiant. Quand on sait qu’à ce jour, l’UYI compte 979 enseignants pour un effectif de plus 51 000 étudiants, difficile dans ces circonstances d’assurer un encadrement efficace des apprenants.
