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Dossier de la Rédaction

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Il décède pendant sa garde-à-vue à Garoua

Pendant que la famille soupçonne une mort des suites de torture, ses codétenus parlent plutôt de suicide.


Il fallait montrer patte blanche, mardi dernier, pour accéder au commissariat central de la ville de Garoua. Le lieu a été quadrillé en mi-journée par les éléments des Equipes spéciales d’intervention rapide de la police (Esir), pour contenir une foule bigarrée. Cette mesure intervenait à la suite d’un mouvement d’humeur des populations, qui voulaient en découdre avec les responsables des lieux. Selon les informations recueillies auprès d’une source policière, tout serait parti du décès d’un prévenu, survenu dans la nuit de lundi à mardi dernier. En effet, Ibrahima Hamadou, âgé de 28 ans, a rendu l’âme dans une cellule après s’être cogné plusieurs fois contre le poteau qui soutient l’ossature du mur. Ses codétenus auraient affirmé aux enquêteurs que le prévenu, amateur des stupéfiants tels que le « Tramol », était dans un état second au moment de cet acte suicidaire. Une information que ne partage pas la famille du défunt, qui parle plutôt de mort suite à des tortures policières. Selon un membre de la famille qui a requis l’anonymat, le prévenu se serait plaint auprès d’eux de tortures physiques et morales qu’il aurait subies. D’où le refus catégorique de la famille mardi dernier, de récupérer le corps avant toute expertise médicale. Mais après avoir écouté le témoignage des codétenus du défunt, la famille a finalement accepté de faire le deuil, en allant enterrer immédiatement le corps selon la tradition musulmane. 

Interpellé par le commissariat du 3e arrondissement, Ibrahima Hamadou faisait parti d’un gang de cambrioleurs qui sèment la terreur au quartier Djamboutou. Ces malfrats s’étaient spécialisés non seulement dans le cambriolage des domiciles des particuliers, mais également dans le vol de bétail. Quatre plaintes ont été déposées contre eux avant leur interpellation. La mort d’Ibrahima Hamadou survient  au moment où le procureur de la République avait demandé une commission rogatoire pour compléments d’information. D’où la présence de ces malfrats dans la cellule du commissariat central  de Garoua. Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances du décès.


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