Mais que se passe-t-il donc avec le Bts ? Moins de deux jeunes sur quatre obtiennent leur diplôme en deux  ans. Les pouvoirs publics compétents ont beau multiplier les initiatives, les chiffres de la réussite au Bts n’évoluent pas beaucoup. De nombreux étudiants quittent les écoles de formation à la fin de la première année, et moins de la moitié parvient à se faire une place dans le monde du travail une fois le sésame en poche. Un échec qui a de quoi susciter des interrogations, au-delà de l’inquiétude.

Suite à de nombreux soubresauts, l’examen est placé depuis 1994 sous la responsabilité du ministère de l’Enseignement supérieur pour mieux l’organiser. Le titulaire du Bts devait ainsi être préparé à un emploi immédiat, le diplôme devant contribuer à réduire le chômage des jeunes et leur manque de qualification. Le Bts est de nouveau à la croisée des chemins, du fait du peu d’accès qu’il offre aux lauréats au monde du travail, n’en déplaise aux promoteurs des écoles de formation qui soutiennent le contraire. Nombre de diplômés sont ainsi obligés de reprendre des études en faculté ou dans des écoles professionnelles, ou même de pousser jusqu’à la licence professionnelle pour se donner plus de chances. A ceux qui insistent pour travailler immédiatement, il est régulièrement proposé des salaires minables de l’ordre de 30, 50 ou 70 000 F. Beaucoup d’autres pointent au chômage ou au système D depuis la fin de la formation.

Au regard de ce que sacrifient les familles dans ces formations aux coûts parfois très élevés, une nouvelle réflexion devrait être menée sur cet examen censé raccourcir le chemin vers l’emploi. Dans ce cadre devraient principalement être examinées les offres de formation pour qu’elles cadrent définitivement avec les besoins du marché du travail. Avec au centre la question : « A quoi devrait servir le Bts ? »