Le Taproot, trio américain, s’est produit lundi au Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun à Yaoundé.
45 minutes. C’est le temps qu’a duré le show du Taproot lundi au siège du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc) à Ekié. La musique du groupe a paru subjuguer le public, surtout constitué des enfants du Cjarc. Mais la désorientation des premières minutes a vite laissé place à une ambiance folle. Battements de mains, pas de danse, l’égaiement sur les visages des enfants ont traduit la satisfaction des spectateurs, aussi bien malvoyants que voyants. Au final, une fête rythmée par une musique qui « tient ses racines de l’Afrique », tel que l’affirme Mignon Turner, attaché culturel à l’ambassade des Etats-Unis.
Pour Martin Luther Amahata Adibita, cofondateur du Cjarc, c’était « un honneur » de recevoir le guitariste pianiste et chanteur Bill Sims, le guitariste Larry Skoller, et le chanteur Matthew Skoller, également maître de l’harmonica. Le groupe, qui a plus de vingt ans de carrière, était à la dernière escale d’une tournée d’une semaine effectuée au Cameroun. Il s’est produit à l’université de Yaoundé I, au Goethe Institute, à Bertoua. Il s’agissait pour les Américains de promouvoir et de partager leur culture avec le peuple camerounais.
Jean Emmanuel Monthe, responsable des formations et des cultures du Cjarc, pense que le plus important reste à venir. Il a dit garder « l’espoir que le partenariat entre l’ambassade des Etats-Unis et le Cjarc va perdurer dans tous les domaines du développement de la personne handicapée. »