C’est sous une pluie battante que le ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, représentante personnelle du chef de l’Etat, Paul Biya, est arrivée à Manguim Ndjock I par Matomb (Nyong et Kellé) samedi 04 juin dernier. C’était pour le dernier hommage rendu à Thérèse Ngann, ce talent en mode majeur, décédée le 30 avril 2011 à 83 ans à Douala. Plus qu’un deuil, l’ambiance de la cérémonie a fait oublier la douleur de la disparition. Pour ce dernier hommage, dans la foule digne et silencieuse, des anonymes, mais également de hautes autorités de l’Etat. On a vu le ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, les professeurs Tjadé Eone et Titi Nwel, le cinéaste Basseck ba Kobhio, des artistes de la mode tels que Donatella, Mepré Jeman, Papa Moustapha, Abel Ayida accompagnés du président de Groupement des artistes, stylistes et modélistes, Parfait Bahen. Le préfet du Nyong et Kellé, Sandji Roberson Tardo et plusieurs autres autorité administratives. Ils ont côtoyé une dernière fois celle qui, la première, a écrit en lettres d’or l’histoire du stylisme camerounais. Dans ses catalogues plusieurs premières dames africaines, des ministres et directeurs généraux se sont ravitaillés.
La messe dite par le père Jean Pierre Binam, neveu de la défunte, a permis à ce dernier de revenir non seulement sur des grands moments passés en sa compagnie mais de montrer aussi la main miraculeuse de Dieu dans la vie de Thérèse Ngann. Une vie qui lui a valu plusieurs distinctions honorifiques dont la dernière en date est à titre posthume, celle de chevalier de l’Ordre de la valeur. Par respect pour les volontés de la défunte, 25 de ses œuvres sont offertes au gouvernement.
