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Dossier de la Rédaction

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Le préfet de la Bénoué interdit le carburant de la rue à Garoua

La mesure qui frappe les vendeurs de "zoua-zoua", entre en vigueur dès le 20 novembre prochain.

«La tolérance administrative a assez duré. La récréation est terminée ». C’est en ces termes que le préfet de la Bénoué, Zang III, s’est adressé hier aux autorités locales et forces vives de la Bénoué. C’était à l’occasion d’une réunion de concertation sur la vente illicite des carburants frelatés, dans le centre urbain de la ville de Garoua. En compagnie des trois sous-préfets de Garoua, du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine et des trois maires de communes d’arrondissement, Zang III n’est pas allé par quatre chemins pour prendre position par rapport au phénomène. Après avoir écouté les uns et les autres sur le sujet, le patron de la Bénoué a donné deux semaines aux promoteurs et vendeurs de ce produit de contrebande, pour libérer les artères de la ville, les espaces publics et les devantures des administrations. Sur les retombés de cette activité illégale, les chiffres avancés par le préfet de la Bénoué donnent froid au dos. Plus de 700 milles litres de « Zoua-zoua », en provenance du Nigéria voisin, traversent les frontières du département de la Bénoué chaque semaine. Ce qui fait une recette hebdomadaire estimée, selon lui, à 350 millions de F brassés dans le circuit informel. Cependant, seule la douane arrive encore à tirer profit de cette activité non encadré au niveau des frontières, avec le recouvrement forcé des taxes. Mais globalement, 76 % des vendeurs de « Zoua-zoua » ne payent aucune taxe, a laissé entendre Zang III.

En effet, cette activité illégale qui se pratique au vu et au su de tous, a toujours constitué une épine dans la chaussure de chaque préfet qui est passé à la tête du département de la Bénoué. Les responsabilités se trouvant partagées à des niveaux échelonnés, même au niveau les plus insoupçonnées, il a été difficile aux prédécesseurs de Zang III d’éradiquer ce phénomène. D’où la satisfaction du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Garoua, Ahmadou Elhadj Bouba, qui a salué la décision prise par le préfet d’interdire la vente de ce produit « dangereux » dans sa circonscription administrative.

Le « Zoua-zoua », ce carburant frelaté vendu aux abords des routes des trois régions septentrionales du pays, fait régulièrement des victimes. Il y a de cela quelques mois, Ibrahima Issiakou, vendeur de « Zoua-zoua » installé en face du lycée technique de Bibémiré-Garoua, a été brûlé vif alors qu’il se reposait aux côtés de ses bidons entassés dans sa chambre. La victime avait rendu l’âme quelques minutes après à l’hôpital régional de Garoua.

Cette décision du préfet de la Bénoué constitue donc une première dans la région du Nord.

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