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Fespaco 2015: « Fièvres » sur Ouaga

cinema-fespaco-projectionA la stupéfaction générale, le film du Marocain Hicham Ayouch a remporté samedi dernier, l’Etalon d’or de Yennenga.

Quand Kwaw Ansah, président du jury long-métrage s’avance au pupitre pour dévoiler le nom de l’Etalon d’or de Yennenga, les jeux semblent faits.

Le public, accroché à ses lèvres, s’attend à trois syllabes : « Tim-buk-tu ». Mais non, c’est « Fièvres » de Hicham Ayouch le grand vainqueur de ce Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) 2015. Traversés par un vent d’étonnement, les gradins du palais des Sports de la capitale burkinabè se réveillent, quelques secondes après l’annonce, avec un tonnerre d’applaudissements.


La surprise est totale autant pour l’assistance que pour les observateurs avertis de cette grand’messe du 7e art africain, mais elle l’est avant tout pour le réalisateur marocain. La veille de cette cérémonie de clôture tenue en présence de Michel Kafando, président de la Transition du Burkina Faso, par le plus grand des hasards, notre taxi a croisé Hicham Ayouch (frère de Nabil Ayouch, Etalon d’or 2001), à la recherche du restaurant « La Forêt ». De cette conversation fortuite avec cet homme aussi farceur que sympathique, rien n’a laissé présager une quelconque ambition. Car à cet instant-là, on savait tous – ou plutôt on croyait savoir – à qui reviendrait le titre suprême de ce festival. Le jury en a décidé autrement.

Il s’est montré plus incisif que les djihadistes de « Timbuktu », plus téméraire que le mercenaire de « Run », plus inquiétant que le rebelle de « L’œil du cyclone » ou plus émouvant que les amoureux de « Price of love » et « Des étoiles ». Lui, c’est Benjamin, héros de « Fièvres ». Un adolescent dérangé, de mère juive et de père arabe, tiraillé entre l’orphelinat et la vie chez ses grands-parents musulmans. Un jeune torturé, qui derrière sa carapace de gros caïd, cache un bon fond. Avec son film de 90 minutes, Hicham Ayouch sert une philosophie poignante des différences culturelles et des relations père-fils, entre virilité et tendresse. Cette histoire crève-cœur s’adjuge le prestigieux Etalon d’or de Yennenga.

La suite du palmarès est également surprenante. « L’œil du cyclone » du Burkinabè Sekou Traoré, attendu plus haut dans le top trois, repart avec l’Etalon de bronze, quand l’Algérien Belkacem Hadjadj, réalisateur de « Fadhma N’soumer » rentre chez lui Etalon d’argent sous le bras. Les courts-métrages, autres sensations du Fespaco ont livré leur podium. Et là encore le Maroc est aux anges. Le jury de cette catégorie, présidé par l’actrice Guadeloupéenne Firmine Richard, a sacré Poulain d’or « De l’eau et du sang » du Marocain Abdelilah Eljaouhary. La fête du cinéma africain a été belle, et le Cameroun ne s’en va pas bredouille : Agbor Obed Agbor, réalisateur du court-métrage « Damaru » a obtenu le prix spécial Unicef. Le prochain rendez-vous est fixé du 25 février au 4 mars 2017.

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