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Dossier de la Rédaction

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Manœuvres pour la présidentielle en RDC

La classe politique congolaise est en ébullition depuis de longs mois. Le pays dans son ensemble est même gagné par des violences et un climat politique délétère à l’approche des élections générales de 2016. Dans ce charivari, tout le monde scrute l’horizon de décembre 2016 et la présidentielle. C’est cette échéance même si certains acteurs s’en défendent qui cristallise l’attention et qui est au cœur de tous les débats. A l’origine, l’éventualité d’une candidature de Joseph Kabila. Ces dernières semaines, les tensions ont été exacerbées par l’imminence d’un cycle électoral chargé (7 élections en moins de 24 mois). Certes depuis longtemps, les acteurs politiques savaient ce qui les attendait. Mais la sortie spectaculaire de plusieurs partis de la majorité présidentielle (G7) demandant ouvertement au président Kabila de renoncer à toute manœuvre lui permettant de briguer un nouveau mandat en 2016 est venue remettre du piquant à une situation déjà tendue.

Face au désaveu de certains de ses alliés, le président congolais n’a pas tardé à réagir. Il a purement et simplement limogé quelques-uns de ses alliés frondeurs qui siégeaient au gouvernement. Pour le camp présidentiel, leur démarche est un grossier procès d’intention qui dans le contexte actuel ne se justifiait pas. La présidentielle n’est pas à l’ordre du jour a laissé entendre en substance, le porte-parole du gouvernement. Nul besoin de la mettre au menu du débat politique. Pour ses partisans, l’urgence est dans la poursuite des objectifs de développement que s’est fixé Joseph Kabila. Il est également question de poursuivre les réformes administratives et politiques qui permettront de consolider la démocratie congolaise. Pourtant d’après l’opposition, il n’en est rien. Chaque action du gouvernement est scrutée et on voit dans chaque décision prise, une manœuvre pour préparer 2016. La loi de décentralisation et le passage de 11 à 26 provinces décidé, il y a quelques semaines, a ainsi été vivement critiquée par l’opposition. Cette mesure est perçue par l’opposition comme l’élément déclencheur d’un glissement du calendrier électoral qui pourrait permettre à Joseph Kabila de rester à la tête du pays au-delà de décembre 2016. Du reste, l’opposition et la communauté internationale insistent sur le respect de la Constitution. Et à ce jour, il n’y a point de garantie qu’il en sera le cas. Ni le contraire non plus ! En somme, c’est le flou et chaque partie, gouvernement ou opposition, avance ses arguments et clame sa bonne foi.

Pour sortir de l’impasse, l’argument le plus souvent avancé est le respect de la Constitution, qui empêche Joseph Kabila de pouvoir briguer un nouveau mandat et surtout de prioriser les scrutins. Le président Kabila au pouvoir depuis 2001 entretient cependant le doute sur ses intentions et son avenir politique. Pour le porte-parole de son gouvernement, Lambert Mende, la Constitution «n'est menacée par personne (…) aucun acte ne crédibilise une telle insinuation ». Toujours est-il qu’à l'approche des échéances électorales, le climat politique est vicié. L'ONU dénonce notamment une multiplication des arrestations d'opposants, de militants de la société civile et de défenseurs des droits de l'Homme. Dimanche, la basilique de Lubumbashi a été encerclée par des hommes armés en uniforme alors que le président de l’assemblée provinciale Kyungu wa Kumwanza, par ailleurs, président de l'Union nationale des fédéralistes (Unafec) qui a quitté la majorité présidentielle, assistait à la messe avant un point de presse annoncé. Il y a quelques jours, l’ancien ministre Olivier Kamitatu a affirmé que plusieurs dirigeants du G7 avaient été intimidés par la police.

Le gouvernement de Kinshasa tente de minimiser les critiques et la crise au sein de la majorité présidentielle. Pour Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement, la coalition au pouvoir n’a de leçon de démocratie à recevoir de personne. Mais, il va devoir rassurer, notamment sur la question du respect de la Constitution et de l’alternance en 2016. C’est ce qu’ont réclamé les cadres de la majorité présidentielle signataires de la lettre ouverte du 14 septembre dernier au président Kabila : des élections dans les délais constitutionnels et l’alternance démocratique en 2016. Ainsi pour éviter le report de l’élection présidentielle de 2016, dont la date est incertaine du fait d’un calendrier électoral serré, ils ont notamment appelé le président Kabila à abandonner les scrutins intermédiaires pour organiser la présidentielle dans les temps.


 

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