Le gouvernement syrien a approuvé hier mardi un projet de loi pour la levée de l'état d'urgence, une des principales revendications des contestataires, a annoncé l'agence de presse officielle Sana plus d'un mois après le début de la contestation qui s'est amplifiée ces derniers jours.
Le président Bachar al-Assad avait promis samedi que la loi d'urgence, en vigueur depuis 1963, serait abolie dans "une semaine maximum". Elle réduisait jusqu'à présent les libertés publiques, imposait des restrictions sur la liberté de réunion et de déplacement, et permettait l'arrestation de "suspects ou de personnes menaçant la sécurité".
Le gouvernement a également approuvé des projets de loi pour l'abolition de la Cour de sûreté de l'Etat et pour réglementer le droit de manifester, à également rapporté l'agence Sana. Le régime de Bachar el Assad, arrivé au pouvoir en 2000 après la mort de son père Hafez, a affirmé qu'il n'accepterait aucune nouvelle manifestation, "sous n'importe quel slogan".
"Les lois (...) seront appliquées dans l'intérêt de la sécurité des citoyens et de la stabilité du pays", a averti dans un communiqué le ministère de l'Intérieur, en allusion à la loi d'urgence, en vigueur depuis cinq décennies.
Plus tôt dans la journée, le ministère de l'Intérieur a promis de mater une "rébellion armée" fomentée par des "groupes salafistes" en Syrie où le mouvement de contestation prenait de l'ampleur plus d'un mois après son lancement.