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Dossier de la Rédaction

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Stopper l’évasion des fonds via les Financements illicites

La révision des conventions minières, l’implication de l’Etat dans le capital des industries et des outils législatifs forts sont des pistes suggérées à Marrakech.


Dans une session consacrée mercredi dernier aux flux financiers illicites en rapport avec les ressources naturelles (dans le cadre de la réunion de l’African Development Forum qui se déroule en ce moment à Marrakech), le secteur des industries extractives en Afrique a été indexé comme vecteur de l’évasion financière. Dans ce secteur, d’importants capitaux empruntent des voies peu recommandables pour échapper au contrôle des Etats. Ainsi, constate-t-on qu’un stratagème est entretenu pour que les pays n’aient aucune mainmise réelle sur l’évaluation des réserves minières, la capacité de production et les quantités exploitées. Conséquences : les ressources s’exportent au détriment du développement. Comment expliquer que l’impact économique dans les pays miniers de l’Afrique dont l’exploitation se fait pour certains avant les indépendances soit presque nul ? Ces exploitations n’influencent pas véritablement sur la réduction de la pauvreté et la création de l’emploi. Les interventions à Marrakech ont montré que les mines ne participent pas comme il le faut au développement. Dans les réflexions pour la recherche des financements novateurs, il est préconisé une canalisation des flux illicites dont l’évasion est entretenue par les multinationales avec des complicités locales.

Il faudrait revisiter les contrats afin d’impliquer davantage le secteur minier dans l’économie, notamment au niveau des finances publiques et dans la perspective de l’accompagnement des autres secteurs de l’économie. Cela passe par la révision du code minier et une meilleure négociation des conventions et contrats d’exploitation dont certains sont octroyés sous l’effet de la corruption. L’exemple de la Guinée a été présenté. Le pays a dénoncé tous les conventions et contrats miniers obtenus avant 2010. Dans cette perspective, un contrat valant plus de cinq milliards de dollars, soupçonné d’avoir été mal acquis a été retiré. Dans son nouveau code minier, la Guinée peut avoir jusqu’à 35% de part dans le capital. Le même code prévoit qu’à compétence égale, on utilise l’expertise locale. Désormais les projets miniers tiennent compte du développement effectif des zones d’exploitation et éviter des disparités entre la richesse du sous-sol et la pauvreté des riverains. On prête à ces industries une puissance et une force de nuisance qui entretiennent le spectre d’un combat de David et de Goliath. Des initiatives audacieuses comme celle de la Guinée balisent la voie à suivre.

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