Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

ANC, un profond malaise

Ce n’est encore qu’une petite égratignure ; mais faute de soins, le mal pourrait s’aggraver et se transformer en gangrène. L’ANC , le puissant parti qui est parvenu le mieux à symboliser la lutte des Noirs contre l’ancien système ségrégationniste sud-africain, est en train de se fissurer.

Pas plus tard que samedi dernier, un nouveau parti politique a vu le jour en Afrique du Sud. Son nom : Agang South Africa (Construire l'Afrique du Sud). Son fondateur : Mme Mamamphela Ramphele, une figure emblématique de la lutte anti-apartheid, ancienne responsable à la Banque mondiale. Ce nouveau parti pourrait bien, estiment les analystes, nuire sérieusement à l’ANC lors des prochaines élections d’avril 2014.

Ce n’est pas la première fois qu’une pareille situation se produit. Qu’on se rappelle, le mois dernier déjà, une nouvelle formation politique, South Africa First (L'Afrique du Sud d'abord), avait été mise sur pied par des vétérans d'Umkhonto weSizwe (MK), l'ancienne branche armée de l'ANC du temps de l’apartheid.

Quoi qu’il en soit, la création de ces deux partis politiques par des anciens de l’ANC met en lumière le profond malaise qui couve au sein de cette formation politique. Ceux qui le quittent sont d’accord sur un point : l’ANC s’est éloigné de ses racines et a trahi ses idéaux. Ils ont le sentiment que l'ANC a perdu les valeurs de la lutte contre l'apartheid et que ses cadres, corrompus, ne veulent plus combattre la pauvreté et le chômage, dont les niveaux sont toujours alarmants dix-neuf ans après leur arrivée au pouvoir.

Selon les statistiques les plus fiables, au moins un Sud-africain sur quatre est actuellement au chômage, et la proportion est beaucoup plus élevée pour les jeunes hommes noirs, qui devraient pourtant constituer la force vive de la plus puissante économie d'Afrique.

Mais voilà, quelles que soient les insuffisances de l’ANC, South Africa First et Agang South Africa auront bien du mal à faire entendre leurs voix. D'autres avant eux se sont cassé les dents, tant demeure la loyauté envers l'ANC, le parti en qui la majorité des Sud-Africains voit la force qui les a délivrés de la ségrégation raciale. N’empêche que l’ANC gagnerait à faire la paix dans ses rangs. Au risque de perdre des voix précieuses lors des prochaines consultations électorales.

 

 

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière