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Dossier de la Rédaction

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Des élèves de Terminale rétrogradés en Première

Depuis le 30 septembre 2011, l’Office du baccalauréat du Cameroun renvoie des apprenants en classe inférieure à la suite d’erreurs à l’examen Probatoire.

Lundi 3 octobre 2011, L C M, 18 ans, était encore élève en Terminale au Collège Fapo d’Etoudi à Yaoundé. Mais en mi-journée, son séjour s’est brusquement interrompu. « Elle est revenue en pleurs et en colère. Alors que je lui demandais pourquoi elle est revenue si tôt de l’école, elle m’a lancée : je n’y retournerai plus», explique Mme Messina, la mère de l’élève. Ce « terrible » lundi, Lydie a été priée de retourner en Première. « Un monsieur est venu leur dire qu’il allait leur parler comme à des adultes après les avoir fait sortir de leur salle de cours. Alors qu’ils disaient leur étonnement, il leur a appris qu’une erreur avait permis leur passage en Terminale mais qu’ils n’avaient pas été reçus à l’examen Probatoire », témoigne encore Mme Messina.

Depuis lors, Lydie a déserté la maison et bat le pavé en ville en compagnie de ses camarades d’infortune. A l’Office du baccalauréat, sur les ondes de radios urbaines, ils crient leur incompréhension. « Moi, j’ai bien travaillé, je ne sais pas pourquoi ils disent que j’ai échoué », confie l’un d’eux. Lydie, d’après sa mère, ne reconnaît d’ailleurs pas les copies qu’on lui a présentées pour la convaincre qu’il y a eu une erreur dans le report de ses notes. Suffisant pour penser à un « complot contre les pauvres », commente Mme Messina. Une méprise, d’après l’Office du baccalauréat qui a dénombré 66 élèves du Centre et du Sud dans cette situation.

Dans la requête que certains élèves déclarent avoir adressée au Directeur de l’Office du baccalauréat, ils ne demandent pas moins que « la restitution (sic) de [leurs] droits » et leur « réintégration dans [les] classes de Terminale ». Le collectif d’élèves du lycée de Ngousso-Ngoulemekong et d’établissements scolaires voisins qui s’est spontanément formé juge également la situation « ahurissante ». C’est dans ce lycée que tout semble avoir commencé vendredi 30 septembre alors qu’un cours de géographie se déroulait en Terminale A4.

Le proviseur du lycée quant à elle se plaint des céphalées que cette affaire lui a causées. Si elle veut bien parler du sort de ses « enfants », elle attend un visa de sa hiérarchie. Ce d’autant plus que certains versent dans des accusations personnelles. « Il y en a qui disent que c’est arrivé parce que j’ai voulu favoriser quelques-uns. Or, les examens se sont déroulés ailleurs et dépendent de l’Office du bac», explique Marie Yvonne Tjouen. Une source au collège Fapo renvoie également la patate chaude au même organisme.

« Qu’ils n’aillent pas vous dire que nous avons mal travaillé », avertit Lydie. Sa maman, sur ce chapitre, est sur les dents après avoir été « découragée ». « Lydie s’est présenté à deux examens et elle a été déclarée admise au Bepc et au Probatoire. Elle allait à l’école les samedis », souligne Mme Messina en regrettant la grande fête qu’elle a organisée en cette occasion.





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