L’élection de nouveaux responsables, dimanche 30 octobre 2011 ouvre en principe de nouvelles perspectives au club.
Une décennie blanche et sèche. Ce n’est pas le titre d’un ouvrage ou d’un film. C’est ainsi que se présente la situation sportive du Canon sportif de Yaoundé au cours de ces dix dernières années. Le club de Nkolndongo plonge dans une crise de résultats interminable. Le dernier titre de champion du Cameroun du « Kpa-Kum » remonte en 2002. Trois années auparavant, le Canon sportif de Yaoundé remportait, pour la dernière fois, le trophée de la Coupe du Cameroun. Sur la scène africaine, le dernier fait d’arme notable des « Mekok me Ngonda » a été écrit en 2000, avec la finale perdue de la Coupe d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe face au Zamalek. Sur le plan sportif, Canon de Yaoundé broie du noir. Pour beaucoup d’observateurs, cette traversée du désert n’est que la conséquence de la guerre de leadership qui secoue le club. Des clans se battent, en effet, pour le contrôle de cette équipe créée en 1930. Ces derniers jours ont été agités. Célestin Bombok, jusque-là directeur général, a été déposé dimanche dernier au cours d’une assemblée générale extraordinaire qui a confié les rênes de l’équipe à Louis-Marie Ondoa, nouveau DG.
Le destin du club a été confié à cet ancien joueur du Canon, très actif sur la scène médiatique, ces dernières semaines. Que peut l’ancien administrateur de la Fécafoot à ce poste ? C’est la question que se posent les nombreux supporters du club qui assistent, impuissants, depuis quelques années à la descente aux enfers de leur équipe qui se rapproche inexorablement du TKC, son frère ennemi de Mvog-Ada, toujours en deuxième division. Canon de Yaoundé, le plus beau palmarès du football camerounais, avec une dizaine de titres de champion du Cameroun, quasiment autant de trophées de Coupe du Cameroun, des titres africains, cherche une porte de sortie à la crise qui fait des dégâts à l’aube de la prochaine saison, marquée par l’entrée en scène de la ligue de football professionnel. Louis-Marie Ondoa a pour mission de remettre sur les rails le club. La nouvelle équipe dirigeante a confié l’équipe à un nouveau staff technique piloté par Jean-Claude Bitomo, ancien joueur.
Beaucoup de supporters et sympathisants espèrent que l’assemblée générale de dimanche dernier va ramener la paix et l’union sacrée au sein du club. L’accalmie risque d’être précaire. Les conditions ayant entouré le déroulement de la réunion n’ayant pas rencontré l’unanimité. Pis, elles ont été même décriées par le président sortant, Célestin Bombock et ses partisans. La sérénité restera une quête permanente. Louis-Marie Ondoa sera-t-il l’homme de la situation et du consensus ? Il est attendu sur le terrain. La reconstruction de la maison Canon peut néanmoins commencer.