Décédé le 11 octobre, la star de la musique des années 80 a été inhumée samedi dernier à Mfandena-Esse, son village.
Il a définitivement quitté la scène. Décédé le 11 octobre des suites de maladie, l’artiste-musicien Jean Mekongo, affectueusement appelé « Mekongo Président », a été inhumé samedi dernier à Mfandena-Esse, dans la Mefou-et-Afamba, région du Centre. Mais les deux dernières escales de la star de la musique des années 80 à Yaoundé, n’ont pas été très courues. Un peu comme les derniers jours de l’artiste dans son village, presque dans l’anonymat. A la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé, où avait lieu sa mise en bière vendredi matin, il n’y avait pas foule. Quelques amis et connaissances et des artistes. L’on a pu apercevoir entre autres, Ange Ebogo Emerent, Messi Ambroisse, Bisso Sollo, Eboué Chaleur et Esso Essomba. Quelques proches du défunt comme le Dr Félicien Ntone étaient aussi présents. C’est cette poignée de personnes qui s’est aussi retrouvée à la chapelle Saint-Jean d’Essos, où la dépouille du défunt a été bénie avant le départ pour son village natal.
L’on pouvait ainsi comprendre que les années de gloire de l’artiste étaient bien loin. A son apogée dans les années 80, « Mekongo Président » était une star internationale et faisait courir des foules à chaque spectacle, en Côte d’Ivoire, au Canada, en Italie, en France et dans son pays natal. « Mekongo Président », a donc quitté Yaoundé dans la discrétion. Lui qui s’était fait un nom dans les groupes « Les Tourtereaux » (1966), qu’il créa à 17 ans, le groupe « Les Cracks » (1968), au côté de Ekambi Brillant et le groupe « Les Tulipes » (1971) qu’il formait avec Vincent Nguini, Ndjoh Kool Bass, Bein’s Belinga, Jean Marie Ahanda, Serge Missy et Depadoue. Cet amoureux du piano qu’il jouait de mains de maître de l’avis de ses proches, vivra à jamais dans le cœur de ses amis et mélomanes
A la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé, tout comme à la chapelle Saint-Jean d’Essos de la ville, les célébrants ont imploré le Tout-Puissant afin qu’il lui pardonne ses péchés et l’accueille dans son royaume. A la famille éplorée, il a été demandé de croire en l’espérance de la résurrection. Leur frère, ami et père a été appelé à Dieu, mais il demeure parmi eux à travers ses enfants et ses œuvres. La célébration terminée, le cortège a ainsi pris la route de son village, Mfandena-Esse où il a été inhumé samedi dernier. « Mekongo Président », 65 ans, était père de deux enfants.