Dans les journaux, ces affaires sont passées dans la rubrique des faits divers. Une rubrique qui a la curieuse singularité de banaliser des crimes sociaux sans mobile apparent politique ou économique direct. Pourtant les faits consignés à la brigade de gendarmerie d' Efoulan dans un intervalle de trois semaines sont en eux-mêmes édifiants. Trois garçonnets de 6 à 10 ans ont été sexuellement abusés par des camarades de jeux à peine plus âgés. Au sujet des victimes, les médecins ont pu confirmer la thèse de la sodomie et ont diagnostiqué des écorchures. On dénonce avec vigueur l'homosexualité dans notre pays, condamnée par la loi à travers des dispositions du code pénal et dont les pratiques sont en contradiction manifeste avec la culture nationale et africaine.
L'effet de mode, et certainement d'autres intérêts pécuniaires et existentiels ne peuvent aucunement justifier de telles déviances pour des peuples qui à juste raison revendiquent une démarcation fondamentale entre les mœurs éprouvées du Nord, assis sur ses certitudes et ses richesses, et le désir intact du Sud de rechercher son épanouissement naturel tout en valorisant la nature fondamentale de l'extraordinaire aventure humaine. Celle qui commande l'association des contraires en tout temps pour préserver ce magnifique équilibre naturel qui rythme notre quotidien, entretient nos espoirs et conditionne l'avenir que nous voulons meilleurs Pour notre progéniture et par delà pour l'humanité toute entière dont nous ne sommes que des reflets microscopiques.
Dossier de la Rédaction
Abominations
Que des déviations récusées par la société se manifestent avec une telle fréquence dans la frange de la population la plus innocente (ce sont des bambins qui se sont livrés à des actes odieux contre leurs petits cadets du voisinage), on ne peut que se questionner. Et les questions essentielles découlent naturellement de ces abominations: pourquoi? Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces enfants sont-ils le produit monstrueux de nos propres turpitudes? Ces bourreaux en culottes courtes ont-ils simplement voulu se « venger» des atrocités dont ils ont été eux-mêmes victimes auparavant?
Autant de questions, sans nul doute exhaustifs mais graves, dans ce dossier sensible qui concerne l'ensemble de la société et ne sauraient être confinées dans la simple rubrique des faits divers. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Le conditionnement par l'environnement est réel, à travers les films, la télé et Internet. Mais la mondialisation ne peut plus être mise sous éteignoir. Pour l' heure, la société fait face à un dangereux virus qu'il faut neutraliser, pour la santé mentale de nos populations et l'avenir de nos enfants. Il s'agit d'une tumeur maligne contre laquelle le pays tout entier doit se mobiliser. Un défi de plus à la hauteur des ses professionnels de la pensée et de l'ensemble de ses ingénieurs sociaux que sont les philosophes, les sociologues, les psychologues, et autres. La tâche est ardue et de longue haleine. Mais le défi est incontournable, car notre identité culturelle est en jeu.
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