Yaoundé (Mfoundi) - Distribution des intrants agricoles, cosmétique, alimentation, médicaments et gaz de domestique, ce sont là les secteurs touchés par la contrefaçon dans le Centre. La majorité des produits qu’on retrouve dans ces différents secteurs d’activités sont sujets à la contrebande ou à la contrefaçon. Une situation qui, selon le groupement des petites et moyennes entreprises (GPMECAM), fait de la région du Centre, l’une des plaque tournantes du commerce illicite au Cameroun. Du 20 janvier au 25 février 2010, une campagne de sensibilisation initiée par ce groupement a permis de faire le point de la situation dans les dix départements que compte la région.
La distribution illicite des médicaments prospère dans le département de la Haute Sanaga, dépourvu de pharmacies légales. Au total, 21 promoteurs opérant dans ce commerce illicite ont été dénombré dans les localités de Nanga Eboko, Nkoteng et Mbandjock. Ces « pharmacie de circonstance », tel que désigné dans ces villes, ne sont pas sans conséquences sur la vie des habitants. Des décès causés par la consommation des médicaments de la rue y sont légion.

Des sites de fabrication de faux intrants agricoles à l’instar des pesticides et fongicides ont été découverts dans certains magasins du marché du Mfoundi et de Mokolo à Yaoundé. Des produits illégaux non homologués par le ministère de l’Agriculture et du développement rural circulent via des réseaux de distribution clandestins. Dans le secteur de l’alimentation, plusieurs faux produits sont vendus dans les magasins de Yaoundé ainsi que des aliments périmés. Du faux whisky, dont la distribution est entretenue par le représentant de la marque au Cameroun. A Mendong et à Biyem-Assi, des laboratoires de fabrication de produits cosmétiques ont des réseaux de distribution dans toute la région du Centre. La vente du gaz n’est pas épargnée par ce fléau. En effet, une bouteille de gaz de 12,5 kg dont le contenu atteint rarement 6 kg, est vendue à 9000 F. La liste est non exhaustive.

Dans la définition de son plan d’action pour les deux années à venir, le GPMECAM va procéder à partir de ce mois, et ce jusqu’à la fin de l’année, à un recensement des acteurs exerçant dans l’informel pour les aider à migrer vers la petite entreprise. Une journée consacrée à la promotion de la petite entreprise est d’ailleurs prévue au mois d’août. Avec toutes ces initiatives, on espère que la région du Centre va pouvoir combattre tous ces fléaux.