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Dossier de la Rédaction

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Henri Dikongue contre les abus sexuels

Le chanteur a donné deux spectacles au cours du week-end à Douala et Yaoundé. Pour soutenir une initiative de l’Association La Colombe. CT l’a rencontré. L’artiste, auteur des titres à succès «C’est la vie», «Wa», «N’oublie jamais» est de nouveau au Cameroun. Après avoir soutenu la première édition de la manifestation urbaine « Ba’Doul » en fin d’année 2009, le chanteur, connu pour ses ballades sentimentales et fraternelles, revient cette fois-ci, pour apporter son soutien à l’initiative de l’association La Colombe que préside la jeune Blanche Ongmessom. A l’occasion de la 2e journée mondiale de lutte contre les abus sexuels sur les enfants, célébrée du reste le 4 mars dernier, Henri Dikongue a donné une série de concerts ce jour-là à Douala et hier dimanche au Centre culturel François Villon de Yaoundé. Occasion pour cet artiste, très investi dans l’humanitaire et dans les causes sociales, de tirer la sonnette d’alarme sur ce phénomène (les viols, la pédophilie en sont les illustrations), dont on parle peu et qui cause pourtant des ravages physiques et des traumatismes réels à tous les membres de la famille. CT a rencontré Henri Dikongue, en pleine balance.

Les confidences d’Henri Dikongue, artiste musicien.

Pourquoi avoir accepté de soutenir cette campagne contre les abus sexuels ?

Parce que je fais déjà des parrainages pour l’Unesco contre le sida, la lèpre ces derniers temps. Ce problème me tient à cœur parce que cela fait deux ans que je travaille dessus avec la responsable de l’association La Colombe, Blanche Ongmessom, qui est une de mes fans. Elle m’a connu quand je venais de faire l’album «Wa». Et petit à petit, elle m’a parlé du projet il y a plus de cinq ans. Cela fait deux ans qu’on essaie de monter le projet. Elle m’a sollicité et m’a dit qu’elle aimerait bien que je donne un coup de main. Je crois que j’ai ce problème à cœur, vu ce que je chante. Ce n’est pas un hasard. Après avoir chanté pour des enfants nés sous X, vu des reportages sur la pédophilie au Cameroun, je me suis dit, au lieu de laisser ces problèmes en veilleuse, parce qu’on dit que c’est tabou, il faut qu’on prenne conscience. Parce que la société a évolué, nos jeunes ont évolué, avec les médias, Internet, etc.

Vous avez un rôle, en tant qu’artiste devant ce phénomène ?

C’est quelque chose qui était caché. Il faut en parler bien que ce soit blessant, que ça puisse traumatiser les enfants, les hommes, les femmes, la famille. J’ai choisi ça. On ne me voit pas beaucoup au Cameroun, mais je fais beaucoup de choses dans l’humanitaire. J’essaie de donner en tant qu’artiste, dans mes concerts, une contribution comme tout le reste, je ne suis pas le seul. Ça prend un mouvement. La conférence donnée la semaine dernière en ma présence a permis aux associations qui étaient éparpillées de discuter entre elles, et de faire quelque chose de cohérent, de fort et de puissant.

Vos chansons parlent de vie, de famille, d’origine, de naissance, à l’image de né sous X. Avez-vous été marqué par ce genre de soucis ?

Pour « Né sous X » j’ai été marqué dans ma jeunesse. J’avais des amis dont le père était inconnu, qu’on appelait bâtards, etc. C’est pire pour les enfants nés sous X en Europe. Entre enfants bâtards, de père inconnu, il fallait trouver quelque chose. Ça fait très mal aux enfants. Parce que l’enfant n’a pas voulu tout cela. Un enfant est né d’un père et d’une mère.

Revenons sur votre carrière. « Né sous X » ça fait quand même trois ans, entre-temps…

(Il coupe) Il faut d’abord qu’ils achètent tous les autres albums avant de demander d’autres. Il y a des gens qui n’ont même pas écouté « N’oublie jamais », ils ne connaissent même pas les autres albums. J’ai fait quatre albums en une série. Je prends mon temps. Il y a un public qui m’aime beaucoup, qui m’aide aussi. Je suis arrivé à un stade où je ne peux plus reculer. L’album est en plein travail. Il me faut du temps. Je ne vous raconte pas des histoires, ça sort en 2011. On est en 2010. Ça va très vite. L’écriture est finie, il reste le studio, en 2011, il sera là. J’avais d’autres choses à faire, je suis en train de finir du rap pour des jeunes, un peu de musique de dessin animé.
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