Mais qu’est-ce qui fait donc la grandeur des nations ? Leurs richesses naturelles ? La Chine et surtout le Japon n’en sont pas abondamment pourvus ; l’Inde pas davantage ; la Corée du sud bien moins encore.
La grandeur des nations serait-elle liée à la superficie des pays ? La Suisse ne serait pas la Suisse sur ce seul critère ; la Grande Bretagne ne serait pas une place financière de premier plan ; Hong-Kong ne pèserait pas plus lourd qu’une bonne moitié de l’Afrique.
La grandeur des nations aurait-elle un lien avec la population du pays ? On pourrait le penser en regardant les cas de la Chine, même si ce pays émerge seulement ces dernières années ; de l’Inde dont la grandeur en construction contraste avec la pauvreté de certaines de ses populations ; des Etats-Unis ou de la Russie. Mais que dire du Canada, des Pays-Bas ou de la Belgique, de Singapour ou la Nouvelle Zélande, pays généralement peu étendus mais dont le niveau de développement fait des jaloux ?
On pourrait ainsi interroger plusieurs critères, juste pour le plaisir de brasser des idées. La vérité est que, tout bien considéré, la grandeur d’une nation est le fruit d’une alchimie. Si c’était de la chimie minérale, par exemple, il y a longtemps que la formule serait passée dans le domaine public.
Malheureusement pour le genre humain qui ploie aujourd’hui sous le poids de la pauvreté voire de la misère, les économistes tardent à s’accorder sur l’ordre de préséance des critères qui impulsent le développement. A charge donc à ceux qui guident les peuples d’inventer la formule originale pour son pays. Les pères-fondateurs de l’Amérique l’ont fait il y a plus de deux siècles. Mao Tsé Toung puis Deng Xiao Ping ont mis la Chine sur les rails. Ghandi a forgé la conscience du peuple indien. La Suisse s’est bâtie. une réputation de coffre-fort inviolable de la planète. Les trajectoires de ces pays sur la voie du développement sont si différentes.
Et le Cameroun alors ? Il a longtemps cherché sa voie. Après avoir fait face avec beaucoup de courage à une crise économique longue et dure, après plus de dix ans de récession, le pays a redressé la tête. Et le leader, le président Paul Biya, a décliné la vision puis défini le cap : Grandes Ambitions, avec pour objectif être une nation émergente à l’horizon 2035, dans un quart de siècle.
Le Cameroun n’est pas le moins bien loti en matière de superficie. Il dispose d’une population nombreuse et équitablement répartie sur le territoire national. Son sous-sol révèle de mieux en mieux l’étendue de ses richesses. Restait à nous faire cette sauce façon grand-mère. Une sauce dont on ne sait finalement si c’est le sel qui est merveilleusement dosé ou le piment savamment distillé ; une sauce dans laquelle on sent bien tous les condiments sans pour autant qu’un seul émerge.
Et Paul Biya s’attèle à cet exercice culinaire avec dextérité. Il n’a de cesse d’appeler à ses côtés les hommes et les femmes qui devraient lui apporter un plus dans le délicieux plat qu’il cuisine et destine au peuple camerounais. Ainsi des nominations dans toutes les sphères de l’Etat. Comme des condiments, au milieu d’autres condiments, les heureux élus devront avoir à cœur d’apporter leur senteur sans pour autant effacer celles des autres.
Forts en thèmes, fonctionnaires effacés, hommes et femmes du public ou du privé, opposants ou membres de toutes tendances de sa propre majorité, Paul Biya, bâtisseur, vous convie au seul vrai combat : construire la GRANDEUR du Cameroun. Un appel franc et solennel. Un privilège. Un honneur. Une responsabilité.