Une semi-remorque est tombée dans les eaux hier matin en essayant d’éviter un bus sur le pont du Wouri.

Hier matin, aux environs de 6h, un camion se rendant dans le Moungo est tombé dans les eaux du Wouri. Selon des témoignages recueillis sur place, le camion roulait à vive allure derrière un bus de transport en commun de passagers. Au milieu du pont, il aurait été surpris par un arrêt brusque du bus. Celui-ci essayait d’éviter un moto-taximan, arrêté en pleine chaussée.

En essayant de se rabattre sur le côté gauche de la chaussée pour éviter le bus, le chauffeur du camion va se trouver nez à nez avec une semi-remorque. Pour éviter un choc frontal, le chauffeur du camion fera une autre embardée sur la gauche et tombera dans les eaux du Wouri, après avoir détruit les garde-fous du pont. D’autres témoins racontent que l’un des deux passagers, le motorboy, aurait tenté de se sauver de la noyade, mais il n’a pu saisir la corde lancée par certains passants et a été englouti par les eaux.

Immédiatement, les autorités ont accouru. D’abord le peloton routier motorisé de Bonabéri, suivi quelque temps après des sapeurs-pompiers. Le gouverneur du Littoral, Faï Yengo Francis, est lui aussi descendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Dans un premier temps, il a été décidé de faire venir des plongeurs de Limbe pour tirer le camion jusqu’au niveau du port. Là-bas, à en croire les autorités, il est plus facile d’extraire le camion des eaux. Mais, après des échanges avec les forces de l’ordre, une seconde proposition sera faite. Faire venir une grue du Chantier naval et industriel du Cameroun pour extraire le camion des eaux.

C’est ainsi qu’aux environs de 18h, la semi-remorque, immatriculée LTSR235AB sera extraite des eaux du Wouri, sans personne à bord. Mais au moment où nous mettions sous presse, les recherches se poursuivent encore pour essayer de trouver les deux corps qui se trouveraient, a priori, dans les eaux du fleuve. Cet accident est le deuxième du genre qui se produit sur le pont du Wouri depuis sa réhabilitation en mai 2009. Tout à côté notamment, l’on peut encore apercevoir l’ouverture laissée par une Toyota Prado qui avait percuté les garde-fous et était tombé dans les eaux, entraînant la mort du conducteur du véhicule en fin 2009.