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Dossier de la Rédaction

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JIF: démonstration de force à Yaoundé

Même s’il reste insuffisant, leur poids en politique va croissant.

 

Osons le dire. La Journée internationale de la femme est avant tout éminemment politique. Il n’y a qu’à revenir sur l’origine même de cette célébration. La date du 8 mars a, en effet, été retenue par une confédération internationale de femmes socialistes réclamant le droit de vote en 1910. Depuis lors, la situation a fortement évolué dans le monde. Non seulement les femmes peuvent voter, mais en plus, elles jouent un rôle prépondérant sur la scène politique de leurs pays. Au Liberia, en Argentine ou en Allemagne, ce sont des femmes qui tiennent les rênes. Au Cameroun, la gent féminine a également joué un rôle important dans la vie politique.


Durant la lutte pour l’indépendance, les femmes n’ont pas manqué de se faire remarquer. Dans son ouvrage « Femmes bamiléké au maquis 1955-1971», Léonard Sah décrit le rôle de la femme bamiléké à la fois dans le fonctionnement du maquis comme dans la pacification de la région. Dans le maquis, elle a servi comme combattante, s’est illustrée dans la restauration des combattants rebelles, l’accomplissement des tâches ménagères, le transport du courrier, la surveillance et l’espionnage. Dans le camp de l’administration, elle a véhiculé des informations qui ont permis d’éradiquer le maquis. Dans ce même ordre d’idées, comment ne pas signaler l’engagement des épouses de certains nationalistes dont la plus célèbre reste Marthe Moumié ?

Après l’indépendance, Delphine Tsanga, première femme ministre ou encore Julienne Keutcha, première femme élue à l’Assemblée nationale en 1960, ont également joué un rôle appréciable pour une meilleure visibilité de la femme sur la scène politique camerounaise. Une visibilité chaque année renforcée. L’on dénombre actuellement 23 femmes maires titulaires sur les 360 maires que compte le Cameroun. Pour ce qui est des maires adjointes, elles sont au nombre de 182. A l’Assemblée nationale, on compte 23 élues sur 180 de la Chambre alors qu’elles ne sont que six sur une cinquantaine de ministres dans le gouvernement. Elisabeth Tamajong du SDF, Patricia Ndam Njoya (UDC) ou Rose Zang Nguelé du RDPC sont considérés comme des poids lourds au-delà de leurs partis respectifs.

Ces chiffres sont loin d’être exhaustifs ni satisfaisants puisque les femmes, dans le champ politique, restent quand même marginalisées. Pourtant, la gent féminine constitue, d’après le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, la plus grande force de mobilisation, de fidélisation en politique. Même s’il ne s’agit pas, comme elles le rappellent souvent, de se substituer aux hommes mais plutôt de jouer leur partition dans la société.

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