Il a été élu mercredi dernier, au cours de l’assemblée générale
élective dont les travaux se sont poursuivis jusqu’au petit matin de
jeudi.
Il a fallu attendre 23h30 pour connaître le nom du nouveau président de
l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC). Le Dr Guy Sandjon,
puisqu’il s’agit de lui, a connu bien des émotions en cette
interminable journée du 31 mars qui a débuté à 10h du matin. Et les
choses se sont déroulées dans une ambiance quelque peu surchauffée. Au
terme de la session plénière qui a permis au bureau sortant du conseil
de faire son bilan, tant sur le plan administratif que financier, la
partie la plus intéressante a commencé.
Les trois candidats au poste de président se sont ainsi exprimés tour à
tour, pour essayer de rallier le maximum de confrères présents à leur
cause. Mais au finish, les électeurs n’ont eu à choisir qu’entre les Dr
Guy Sandjon et Théodat Manga, le Dr Pierre Sende s’étant désisté lors
de son speech. Pendant environ trois heures, chacun des votants est
passé dans l’isoloir, avant d’aller jeter le bulletin bleu ou vert dans
l’urne, parfois pour deux. Les procurations étaient en effet
autorisées. Pourtant, des tensions ont été perçues quand on a parlé de
liste électorale additive. Une première était apparemment disponible,
pour les médecins à jour de leurs contributions, mais dont les noms ne
se trouvaient pas sur la liste originale. Mais alors que le vote tire à
sa fin, de nombreux autres praticiens, reçus en mains, souhaitent
participer. Le vote est alors suspendu, le temps de confectionner une
autre liste additive. Mais c’est sans compter avec ce médecin qui
insiste aussi pour voter alors que selon ses confrères, il n’y a pas
droit, parce que sous le coup d’une suspension. La discussion pour le
dissuader retarde également le processus. Finalement, ceux de la
nouvelle liste additive, peu nombreux, ont pu voter et on est passé au
décompte des voix.
Au bout d’une vingtaine de minutes, les tendances étaient déjà
perceptibles. Et à 23h30 mn, lorsque le résultat final est proclamé,
c’est la joie dans le camp Sandjon. Il l’emporte largement sur son
adversaire par 332 voix contre 144, avec un bulletin nul. Le médecin,
qui est resté assez discret tout au long de la journée est enfin
visible, serrant la main aux uns et autres, tout en répondant au
téléphone, le visage illuminé par un grand sourire. L’ère Sandjon n’a
d’ailleurs pas tardé à démarrer, puisque l’équipe dirigeante complète
de l’ONMC, a été installée au petit matin de jeudi 1er avril par André
Mama Fouda, ministre de la Santé publique. Le Dr Sandjon et son équipe
ont trois ans pour donner une nouvelle touche à la lutte contre
l’exercice illégal de la médecine, entre autres défis.