En visite de travail à Ngaoundéré les 2 et 3 avril, le ministre Issa
Tchiroma Bakary,président du FSNC, offre aux agriculteurs six tonnes et
demi de semences améliorées de maïs.
Le ministre Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour
le salut national du Cameroun (FSNC), en visite de travail à
Ngaoundéré, n’est pas venu les mains vides. Lors de son meeting public,
très couru, tenu au grand marché de la ville, à un jet de pierre du
lamidat, le 2 avril, le président national du FSNC a annoncé des bonnes
nouvelles aux populations de l’Adamaoua. Prenant à témoin les
journalistes venus nombreux couvrir l’événement, l’hôte du jour a
annoncé qu’il met à la disposition des agriculteurs de l’Adamaoua six
tonnes et demies de semences améliorées de maïs. Dans la foulée, il a
aussi convié les opérateurs économiques de la Vina à se rapprocher de
ses services compétents pour obtenir des accords pour la création de
radios privées à Ngaoundéré. Cet homme politique qui revendique 40 ans
de pratique de ce métier a profité de sa présence pour installer les
responsables régionaux devant animer au quotidien son parti dans
l’Adamaoua, le FSNC qui n’a que deux ans d’existence.
Et au deuxième jour de sa visite, le 3 avril, le ministre de la
Communication a rencontré les étudiants et enseignants de l’Université
de Ngaoundéré à l’hôtel Mentong, pour échanger sur les enjeux de
l’heure. Dans son propos liminaire, le ministre Issa Tchiroma Bakary a
rendu hommage aux enseignants pour le savoir qu’ils dispensent et
convié les étudiants à prendre conscience de leur devoir, afin «
d’éviter d’être caporalisés ». L’expression est du ministre de la
Communication, par ailleurs, porte parole du gouvernement. L’homme
politique a d’ailleurs mis en garde les étudiants et les enseignants
contre la campagne de dénigrement orchestrée par certains marchands
d’illusion qui se cachent, selon lui, derrière la société civile sous
le fallacieux prétexte de l’échec des politiques, pour pousser les
enfants à la révolte, à la rue. « Je suis venu anticiper sur le
discours mensonger à venir que ces vendeurs de mirages vont vous servir
», a-t-il prédit, pour couper l’herbe sous leurs pieds. Lors de la
séance de jeu questions-réponses, les participants ont posé, à la
demande du ministre, toutes les questions, sans réserve. Les
préoccupations ont notamment porté sur la traçabilité de la formation
servie dans les sept universités d’Etat, l’insécurité sur le campus de
Dang, la transhumance politique de Issa Tchiroma, la célébration du
cinquantenaire, la place de la femme de l’Adamaoua. Et pour qui roule
vraiment Issa Tchiroma Bakary ? Pour Paul Biya ou son parti ?
En bon tribun, le ministre Issa Tchiroma Bakary a patiemment expliqué
qu’il est au service de la nation, de Paul Biya et non du RDPC, qu’il
est en campagne pour expliquer la vision du président Paul Biya, pour
dire ce que le gouvernement fait de bien, de grand et de beau pour le
pays. Pour lui, seuls les intérêts comptent en politique. Il a asséné à
son auditoire des formules ciselées, des assertions appropriées, des
vérités crues, en arrachant à chaque fois des applaudissements nourris.
Tout comme, il a donné la parole, aussi bien lors du meeting que de la
conférence, à Justine Diffo, enseignante à l’Université de Yaoundé II,
pour entretenir les femmes et les universitaires sur l’importance de
militer. L’assistance n’a pas vu le temps s’écouler, au point que le
modérateur Yaya Mohamadou, chef de la station CRTV Adamaoua, a rappelé
que les débats ont excédé les deux heures imparties à l’échange.
Après Ngaoundéré, le ministre Issa Tchiroma mettra le cap sur
l’Université de Maroua et bouclera sa tournée du septentrion par
Garoua, sa ville natale. Cette visite de deux jours augure-t-elle un
avenir au FSNC dans l’Adamaoua, jadis bastion de l’UNDP, contrôlée
maintenant par le RDPC ?