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Dossier de la Rédaction

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ELECAM : Issa Tchiroma apporte des clarifications sur la révision des textes [interview]

Pour édifier les uns et les autres sur le projet de loi sur Elecam qui continue d’être mal interprété par certains, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a donné un point de presse jeudi dernier à Yaoundé. Il n’est nullement question d’un retour en force du Minadt. Le réaménagement opéré vient au contraire conforter l’indépendance et garantir l’efficacité d’Elecam.

Que veut-on exactement corriger alors qu’on n’a même pas encore vu Elecam à l’œuvre?

Les partis politiques aujourd’hui accusent le gouvernement de vouloir confisquer le pouvoir à travers les élections. Je voudrais vous rappeler que l’élection présidentielle est un acte majeur par lequel le peuple tout entier jette son dévolu sur un homme pour présider à ses destinées. Compte tenu de l’importance de cet acte majeur, comme vous le savez, on le dit à juste titre, c’est dans le détail que se cache le diable. Le président de la République, soucieux donc de donner aux Camerounais un organe qui puisse organiser des élections de manière rationnelle, équitable où des chances égales seront données à tous, s’est investi dans la mission chaque fois qu’au niveau du texte il apparaît des vides, il s’engage naturellement à apporter la modification, la rectification qui consolide ou qui apporte un plus dans cet organe indépendant qui doit organiser des élections.

Concernant les détails où se cache le diable, on vient finalement de débusquer le diable ?

Les partis politiques aujourd’hui critiquent le gouvernement pour avoir modifié cette loi. Comme je l’ai dit dans mon discours, si on n’avait pas modifié, les partis politiques n’auraient pas eu cet espace : prendre part à la révision des listes électorales, à l’inscription sur les listes électorales, à l’établissement des cartes électorales, à leur distribution. Bref, à participer à tout le processus. C’est cette modification qui permet donc aux partis politiques d’être effectivement présents. Vous comprenez très bien que cet aspect-là qui ne figurait pas dans la première loi qui donne aujourd’hui la possibilité aux partis politiques d’être présents dans toutes les commissions présidées par les magistrats au niveau départemental, régional et national. Donc, je dis que ce sont ces détails-là, par exemple, qui méritent d’être naturellement mentionnés pour que ce procès d’intention cesse d’être.

C’est un procès d’intention qui part du fait que les représentants de l’administration participent à ces débats à nombre égal à ceux des membres de Elecam…

Vous n’avez pas constaté qu’on ne parle plus de préfets, de sous-préfets et de gouverneurs?

Le représentant de l’administration est nommé par l’autorité administrative…

Ils ont disparu. Mais, c’est le directeur général de Elecam qui constate parce que c’est lui qui est en charge, c’est lui qui valide les propositions. Il ne reçoit pas d’autorité. Parlant d’autorité, avant c’était le sous-préfet, le préfet, bref ceux que l’on appelait les grands électeurs. Aujourd’hui, ils ont disparu. Tout le processus électoral reste aujourd’hui sous le contrôle de Elecam. Cette modification vise simplement à consolider les acquis.

L’impression d’ensemble qu’on peut avoir depuis que ce projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale est une impression de dialogue de sourds. Ceux qui sont contre ce projet de loi avancent leurs arguments que ceux d’en face ne veulent absolument pas entendre. Vous avez vous-même parlé de « balayer d’un revers de la main »…

C’est ce que je viens de faire scientifiquement.

Est-ce que ceux qui croient voir le loup dans la bergerie sont victimes d’une illusion d’optique et c’est tout?

Tous ceux-là aujourd’hui qui sont des protagonistes de la conquête du pouvoir sont pour la plupart des universitaires, des gens qui savent lire et écrire. Il y a une dame, je me demande si c’est opportun de citer le nom, qui a applaudi des deux mains. Je vous rappelle une chose, pour la première fois les députés du SDF qui d’ordinaire quittent l’hémicycle à chaque fois qu’on discute cette loi sont restés de bout en bout au niveau des commissions, de la plénière, ont même fait des propositions.

Why do you want to make Elections Cameroon (ELECAM) more effective when we have not yet tested it?

You have to take into account one thing. First of all, the importance of the modification of this text. If the text were not amended, the political parties would have been completely sidelined and excluded. They would not have as they have today, the possibility to be present wherever the electoral process is taking place. Today they have the possibility based on the amendment and modifications of this text.

Magistrates play a key role in the electoral process. They are appointed and dismissed by the executive…

None of them could be removed by the executive. You have the Supreme Council of the Magistracy, a magistrate can never be dismissed without the green light of this body. It is chaired by the Head of State who is the first magistrate and who bears the confidence and trust of the nation as a whole. Can you give me an example of a magistrate who has been dismissed from office after any elections? This very important body is made up of three Members of Parliament from the National Assembly, three magistrates appointed by the Supreme Court, people from the civil society, the Head of State himself who is presiding over and the Minister of Justice who is the deputy. This is an independent body presided over by the Head of State himself. The interest of the Head of State is to organise in this country trustworthy and reliable elections. This is because an election poorly organised might generate political upheaval, unrest and the Head of State has no interest whatsoever to see violence as a result of poorly managed elections. That is why I say the devil is always hidden by the detail. So whenever he notices that something is going wrong somewhere, his responsibility consists in calling our attention and to address the flaw. This is what has been taking place as far as this law is concerned.

Is that the reason why these two articles out of 44 were targeted? Is that where the devil was hiding?

Whenever we have an opportunity to discover that there is something wrong somewhere, the responsibility of the Head of State is to address the floor, to correct the shortcoming. Indeed you realise that without this amendment, political parties would have been excluded from the elections process. Do you think that it is right to exclude the protagonists of the fight for power? They would have been excluded without the re-introduction of the amendment.

Ils sont également restés sur leur position…

C’est tout à fait normal. Leur position est idéologique et dogmatique. Vous ne leur demanderez pas de faire cadeau au parti au pouvoir qui est en train de marquer des points. Ils sont dans leur rôle : critiquer, rejeter systématiquement. Evidemment, le jour où ils approuveront ça les honorera, ça les grandira. Mais, ne soyez pas surpris que leur position idéologique sinon dogmatique consiste toujours à rejeter. Parce que vous savez, ce débat, il y a des gens qui portent des prismes qui cadrent avec leurs intérêts et c’est à travers ces prismes qu’ils travestissent la réalité qu’ils regardent. Il n’ y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ce texte-là, tel qu’il est écrit, tel que je viens de le dire, est un plus par rapport à celui d’antan.

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