Philippe Ntamack Bapoun, 16 ans, élève en classe de 5e est décédé mardi dernier, peu de temps après avoir escaladé le mur du lycée.
Les populations voisines du lycée de Nkol-Eton à Yaoundé sont encore sous le choc de l’incident survenu mardi dernier. Un élève en classe de 5e, Philippe Ntamack Bapoun, âgé de 16 ans, a trouvé la mort, après avoir escaladé le mur-arrière du lycée, haut d’environ six mètres. Carine N., une résidente du quartier, a été témoin de la scène. « Entre 9h et 10h du matin, j’ai vu trois garçons sauter par-dessus le mur du lycée. Tandis que le premier élève à avoir escaladé attendait leur dernier camarade encore dans l’enceinte de l’établissement, le deuxième s’est mis à avancer. Quelques secondes après, il s’est allongé par terre et a commencé à gémir. Ses deux camarades ont tenté de l’aider, mais se rendant compte qu’il ne respirait plus, ils ont paniqué et ont pris la fuite », a expliqué la jeune fille.
Le témoin appelle alors ses sœurs et des habitants du quartier à la rescousse. Quelques minutes plus tard, c’est aux dirigeants du lycée, alertés par les voisins, d’arriver sur les lieux du drame. Selon le proviseur du lycée de Nkol-Eton, Elisabeth Ntonga,
« sa classe avait cours de sport au moment où le témoin dit l’avoir vu escalader le mur du lycée. Il était absent lorsque son professeur d’EPS a fait l’appel, ainsi qu’aux heures qui ont suivi le cours de sport.» Le cours d’EPS, commencé à 9h30, a duré une heure, et s’est déroulé juste après le cours d’anglais. Le professeur d’anglais, quant à lui, a confirmé la présence de la victime aux premières heures de la journée.
Comme l’ont expliqué des témoins du drame, « ses camarades ont déclaré qu’il voulait rentrer chez lui parce qu’il était souffrant, et qu’il s’était senti mal toute la matinée. Certains ont même parlé de problèmes cardiaques. » Cependant, les parents de la victime n’ont pas confirmé que leur fils était malade. Selon l’officier ayant effectué le constat, « le père de Philippe Ntamack Bapoun a déclaré que son fils était un garçon très sportif. » De l’avis du médecin légiste, qu’accompagnaient les agents de la division régionale de la Police judiciaire, le jeune homme est décédé de mort naturelle. Pour le proviseur du lycée de Nkol-Eton, ce drame devrait inciter les élèves à réfléchir avant d’escalader les murs de l’établissement, comme certains élèves en ont pris l’habitude.
