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Dossier de la Rédaction

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Huile de palme : pourquoi la filière ne décolle pas

En toute chose, seul le travail paye. Cette bonne vieille recette de grand’mère est vérifiable dans bien des domaines. Et la filière agricole singulièrement le secteur de la production de l’huile de palme en fait sans cesse l’expérience. Il faut dire que dans cette filière, le vent tourne rapidement et les acquis d’hier ou d’aujourd’hui ne sont nullement une garantie tous risques pour le futur. Ainsi en 2007, la production de l’huile de palme au Cameroun s’élevait à 147 000 tonnes. A l’époque, même si ce chiffre n’avait rien d’affolant, il était tout de même un motif de satisfaction au regard des efforts fournis pas les acteurs pour y parvenir. D’ailleurs, ce chiffre s’est légèrement amélioré, année après année, pour atteindre la barre symbolique des 200. 000 tonnes en 2009.

Toujours est-il que d’une façon générale, ces résultats ne parviennent toujours à combler la demande locale. Et les spécialistes relèvent un déficit de 50 000 tonnes qui serait la marge acceptable pour contenter le maximum de gens. Dans le fond, les quantités produites sont bien plus élevées, car ce qui est issu des exploitations artisanales n’est pas pris en compte, faute de données chiffrées fiables. En somme, la situation de la filière n’est pas désespérée. Mais pour être compétitif à l’échelle internationale et satisfaire durablement la demande nationale, il y a du travail. Du reste, les producteurs locaux reconnaissent ne pas pouvoir couvrir la demande. On parle d’une couverture avoisinant les 50%. C’est dire que la production camerounaise est largement insuffisante au regard de la demande qui est en hausse constante. Il est donc question de renforcer la capacité de production nationale.

Comment insuffler un nouvel élan au secteur ? Là est la question. Car depuis de nombreuses années, toutes les tentatives amorcées n’ont donné que des résultats médiocres. A l’échelle individuelle, les planteurs et producteurs doivent faire face à des coûts considérables, notamment au prix très élevé des engrais. La question foncière reste une épine dans le pied des planteurs. Ils sont tiraillés entre les querelles foncières et le défi de la productivité. Autant dire de prime abord, qu’il y a peu d’indices qui poussent à envisager une embellie à court terme. Mais il ne faut pas céder au découragement clament les producteurs eux-mêmes. Avec les moyens du bord, il faut donc continuer à travailler.

Cette approche positive est également celle des pouvoirs publics camerounais et de leurs partenaires qui font ce qu’ils peuvent pour voler au secours des planteurs et producteurs. C’est dans ce cadre que l’on peut situer le Projet d’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la filière huile de palme (APROCOM-PH) qui a été lancé par le gouvernement avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI). Il s’agit d’un projet conjoint entre les gouvernements du Cameroun et du Nigeria avec la participation des associations de producteurs des deux pays. L’objectif à long terme du projet est de stimuler le développement de la production et de l’utilisation durable du palmier à huile en Afrique centrale et de l’Ouest. Davantage, il est question de contribuer à la réduction de la pauvreté notamment en zone rurale où le palmier à huile est utilisé.

Jusqu’ici, les modestes résultats de la production au Cameroun et dans bien d’autres pays africains, imposent des importations qui grèvent les budgets des Etats. L’urgence de mettre en place un système de production durable n’est donc plus à démontrer. C’est à cela que tous les acteurs de la filière huile de palme doivent s’atteler. Toujours est-il que les actes isolés ne sont pas la solution. Le salut est dans la concertation et dans une synergie d’actions. Et le projet conjoint Cameroun-Nigeria est un exemple dans ce sens. En attendant l’embellie générale, on se contente des quantités d’huile disponibles. Encore heureux que les pénuries d’il y a quelques années ne soient pas à l’ordre du jour. Sinon bonjour la déprime!

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