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Dossier de la Rédaction

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Le modèle de la Corée du Sud présenté à l’ENAM

 

Des économistes de ce pays asiatique ont raconté l’histoire du développement de leur pays au cours d’une conférence –débat. Un grand amphi de l’ENAM plein à craquer mardi dernier. Pendant la conférence, deux images projetées en disent long sur l’histoire du développement de la Corée du Sud. En fait, ces images présentent deux "Coreé du Sud" : celle des années 50 et celle l’ère de l’ascension économique. Deux images qui valent mille mots. Sur la première image, le centre ville d’une des métropoles de l’époque était pire qu’un bidonville de n’importe quel pays aujourd’hui : un aggloméra de huttes indigènes, couvertes de chiffons et de paille de riz, des huttes infestées d’eau polluée et de boue. La deuxième image, celle de la Corée des temps modernes montre au même endroit 50 ans plus tard : des gratte-ciel imposants desservis par des avenues toute aussi futuristes. L’auditoire, nombreux, resté pantois pendant la projection de ces deux photos, a trouvé le réflexe d’un applaudissement nourri.

Les conférenciers, Wooseok Ok et Hee-Young Hwang n’avaient plus besoin de le souligner : entre les deux "Corée du Sud", celle des année 50 et celle d’aujourd’hui, la nuit et le jour. Au départ, un mouvement baptisé Saemaul Undong, mise en œuvre par le président de la République de l’époque, Park Chung Hee. Saemaul Undong est un mouvement de réveil de conscience pour un développement durable et intégré. Il est aujourd’hui reconnu comme le creuset du développement initié dès 70 par cet homme d’Etat assassiné neuf ans plus tard.

Le principe du mouvement consistait pour l’Etat en la distribution des sacs de ciment et de matériels de travaux manuels. Les bénéficiaires devaient justifier de leurs bonnes utilisations. Saemaul Undong avait pour but d’inculquer les valeurs du travail collectif au peuple. Le peuple a commencé l’élargissement des voies de communication à la force des bras, l’aménagement des cours d’eau, la culture des champs, la création de la cité, etc. par les travaux manuels. Le mouvement est soutenu par trois facteurs : la diligence, la coopération, le leadership auxquels se greffent d’autres valeurs : la patience, l’esprit de volonté, l’intelligence, le dévouement, le désir développement.

Mais Saemaul Undong n’a pas survécu en Corée du Sud avec l’assassinat du président Parc en 1979. Mais l’esprit de combativité, la hargne d’atteindre le standing de développement du Japon, le pays colonisateur, prévalent toujours. Pour se projeter au 21 ème siècle, la Corée a basé son modèle économique sur l’investissement et les exportations, toutes choses qui créent la richesse et ramène les devises au pays. Les deux crises qui ont secoué le pays, d’abord celle de 1979 avec le choc pétrolier et celle de 1997 due à l’échec du marché financier ont été un frein, mais la Corée du Sud a su en tirer des leçons et a retrouvé la prospérité par la transformation, l’industrialisation massive et l’élaboration d’un système de sécurité sociale en cohésion avec le système économique.

Le modèle économique de la Corée du Sud n’est pas une panacée, ont prévenu les conférenciers. Ce qui importe, c’est l’engagement, la volonté, le leadership. A chaque pays son modèle de développement, selon son objectif, ses contraintes, ses réalités.

Le directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, dans son propos de bienvenue, a expliqué que cette conférence-débat est le prolongement des discussions sur Africa 21. Bien plus, les étudiants de l’ENAM auxquels les conférenciers s’adressaient au premier chef, sont les cadre du Cameroun de demain, ceux là qui auront la force de décision et qui doivent dès maintenant comprendre tous les contours du développement du pays.

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