Le Programme intégré d’appui aux acteurs du secteur informel entend rentrer dans ses droits auprès de ses débiteurs. En changeant de dénomination pour devenir Programme intégré d’appui aux acteurs du secteur informel, le Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (PIAASI), entame une nouvelle phase de son opération. Désormais, les employés quittent la période d’incertitude où ils n’étaient que de simples agents temporaires pour devenir des salariés à temps plein. Les plus anciens sont appelés à signer des contrats à durée indéterminée alors que les moins anciens eux, vont parapher des contrats à durée déterminée. A l’avenir, chaque chef-lieu de département sera doté d’un point focal.

Nonobstant ce changement de dénomination, le PIAASI reste centré sur sa mission principale : la lutte contre la pauvreté et le chômage en milieu jeunes par le financement des crédits aux différents projets initiés par ceux-ci. En passant du statut de projet à celui de programme, le PIAASI, d’après Claude Melone Loé, son coordonnateur national, entend redoubler d’ardeur dans le recouvrement des fonds alloués aux initiatives de jeunes. On parle d’un montant de près de 4 milliards de francs CFA de prêts à recouvrer dans l’urgence. Ce montant permettra d’alimenter le fonds rotatif de crédit. En clair, l’argent recouvré servira au financement des projets initiés par d’autres jeunes.

Au siège du PIAASI, l’on n’ose même pas évoquer la thèse de non remboursement des fonds prêtés. Car, l’on accorde aux débiteurs le bénéfice du doute. «Ils ont onze mois de grâce et quinze mois pour rembourser. Donc, nous ne pouvons déjà pas douter de leur bonne foi», rassure Claude Melone Loé.

Crée en 2003 par décret présidentiel pour combattre la pauvreté en milieu jeune, le Programme intégré d’appui aux acteurs du secteur informel est présent dans les dix régions du Cameroun et couvre 270 arrondissements sur les 300 que compte le pays. Soit une couverture nationale de 80%.