Accompagné du Minproff, le secrétaire d’Etat aux Transports, Mefiro Oumarou s’est rendu sur les lieux de l’accident hier en fin de journée. «Il était question d’avoir une idée réelle sur cet accident qui a coûté la vie à plus de trentaine de Camerounais », dixit Mefiro Oumarou, secrétaire d’Etat aux Transports qui s’est rendu hier dans ce village de l’arrondissement de Kon-Yambetta, à une vingtaine de kilomètres de Bafia, sur instructions de Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement. Et sur les lieux, il a été mis au courant, par Mamadou Balla, préfet du Mbam-et-Inoubou, des dernières informations de l’enquête ouverte immédiatement après l’accident, notamment pour ce qui est des causes de l’hécatombe. L’état d’ébriété du chauffeur est avancé en premier lieu, en plus de la surcharge. Le bus, d’une capacité de 56 places, transportait après décompte des rajouts, au moins 65 personnes. Par ailleurs, l’état technique du véhicule n’est pas non plus à négliger. « Après des recoupements, il s’avère que le propriétaire de ce bus venait de l’acquérir auprès d’une compagnie de transport qui l’avait utilisé pendant un certain temps », a souligné Mefiro Oumarou. Le propriétaire, un certain Diallo, aurait profité d’une licence de transport en commun, qui ne lui permet pas d’exercer sur les axes lourds, pour mettre une agence de transport interurbain sur pied. Le véhicule impliqué avait juste une police d’assurance d’une validité d’un mois.

Mais, pour le secrétaire d’Etat, il est temps de tirer les leçons et d’agir vite pour réduire l’insécurité routière. « Le ministère des Transports fait déjà beaucoup d’efforts en matière de prévention, notamment avec les suspensions que nous avons énoncées à l’endroit de certains transporteurs indélicats. Mais nous allons prendre rapidement des mesures pour définitivement rayer ce genre d’aventuriers de la circulation », a-t-il assuré. Marie-thérèse Obama, ministre de la Promotion de la femme et de la Famille a pour sa part appelé « au sens des responsabilités quand on transporte des familles ». Surtout qu’il ne faut pas voir la gravité de cet accident uniquement en terme de décédés, mais aussi de nombres d’orphelins et de veuves à prendre en charge.