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Afrique - France : Place à l'économie

Contrairement aux précédents sommets Afrique-France qui étaient essentiellement consacrés à la politique, le 25e du genre qui vient de se tenir à Nice (sud-est de la France) a accordé une large place à l’économie, avec la participation des ministres en charge des problèmes économiques et des entrepreneurs africains et français.

Les 51 Etats africains représentés au 25è sommet Afrique-France les 31 mai et 1er juin 2010 à Nice et le pays hôte partagent la même vision et regardent vers la même direction en vue de l’émancipation politique, diplomatique, militaire et économique du continent africain, tenant compte des intérêts communs, mais chacun tenant compte des siens.Ainsi peut se résumer, en un coup d’œil, ce rendez-vous voulu par le président français, Nicolas Sarkozy, comme celui du renouveau. Même s’il reste à peaufiner les stratégies pour faire avancer concrètement les trois principaux thèmes du sommet, les participants ont eux-mêmes reconnu avoir effectué un pas en avant. Rappelons que les trois thèmes principaux étaient les suivants : la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, la paix et la sécurité, le climat et le développement. L’économie, pour la première fois, avait sa place à part avec le forum des entreprises africaines et françaises. CT dresse un bilan succinct du sommet en quelques points.

1. La place de l’Afrique dans le monde

Depuis quelques années, l’Afrique revendique une meilleure représentation dans les instances de décision mondiales. Avec 27% de pays membres de l’ONU, environ un milliard d’habitants, plus de 60% des opérations onusiennes de paix et de sécurité diligentées sur son sol, elle veut au moins une place permanente au Conseil de sécurité et trois autres places non permanentes. Tous les participants sont d’accord sur la nécessité de ce changement. Mais avec quelles modalités ? L’Afrique veut tout de suite deux membres permanents. La France, attentive aux réticences des autres membres permanents occidentaux, propose deux membres élus pour cinq ans en attendant mieux. L’Union africaine, selon le président Paul Biya au cours de la conférence de presse de clôture du sommet, réfléchira là-dessus. Mais, ajoute-t-il, ce serait déjà un pas en avant par rapport au statu quo. Et le G20 ? La France a promis de plaider la cause africaine. On verra si l’Afrique sera mieux représentée au prochain sommet prévu en novembre 2011 à Cannes. De son côté, la France parle désormais à toute l’Afrique, sans discrimination. Toutes les attentions portées par le président Nicolas Sarkozy à Jacob Zuma d’Afrique du sud ou à Goodluck Jonathan du Nigeria le montrent.

2. La sécurité par les Africains eux-mêmes

Le président Sarkozy a été clair dans son discours de clôture du sommet : la France ne veut plus jouer nulle part en Afrique, le rôle décrié ou réclamé de gendarme. Les accords militaires seront transparents. Les Africains vont eux-mêmes assurer les missions de gendarmes pour la paix et la sécurité dans le continent. Il a annoncé le déblocage de 300 millions d’euros (environ 196,5 milliards de F Cfa) pour la formation de 12.000 soldats africains en deux ans. Le président Jacob Zuma a cependant souligné qu’on ne peut plus tolérer en Afrique les renversements non institutionnels de gouvernements, les coups d’Etat. D’où le nécessité de la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit.

L’action de l’Union africaine et des organisations sous-régionales, en particulier la force africaine, sera appuyée par la France, relève la déclaration finale. Les chefs d’Etat ont aussi convenu de lutter contre les menaces transnationales, comme le terrorisme, le brigandage, la piraterie, la drogue…

3. La facture climatique

Qui doit payer la note quand les pays forestiers d’Afrique ne peuvent plus exploiter le bois, cette ressource naturelle pour leur développement ? Le problème est plus complexe à dénouer qu’il n’y paraît. Les Africains, non sans raison, estiment que les pollueurs doivent payer. Il n’y a pas eu, à Nice, une solution pratique. Les participants ont souligné que l’accord de Copenhague, auquel doivent s’associer tous les membres de l’ONU est une étape. Ils en ont appelé à toutes les rencontres prochaines sur ce sujet, notamment à Cancun au Mexique, afin d’œuvrer pour soutenir le principe d’une taxe sur certaines transactions internationales.

Sur le plan énergétique, les chefs d’Etat sont favorables à un plan d’énergie renouvelable pour doter l’Afrique d’un plan électrique durable.

4. Affaires : une charte de bonne conduite

Le forum des entreprises, parallèlement à la réunion des ministres en charge de l’économie, a accouché d’une charte de bonne conduite des entreprises françaises en Afrique. Elle se caractérise par le refus de toute pratique de corruption, mais aussi par l’engagement pour la formation professionnelle et l’emploi des ressources humaines locales ainsi que le respect des normes environnementales.

5. Le rôle et la place du Cameroun

Le Cameroun, dans ce sommet a joué sa partition et l’a bien jouée. Sollicité par le président Sarkozy, le chef de l’Etat Paul Biya a coprésidé la réunion sur la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale. Il a pris une part active à tous les autres rendez-vous. Le président Paul Biya avait déjà, pourrait-on dire, préparé son sujet. Car à son initiative, la conférence internationale de Yaoundé avait débattu des sujets traités à Nice. Ses prises de position sont connues et constantes. Pour des raisons multiples (équité, évolution démocratique du monde, atouts de l’Afrique), l’Afrique est mûre et mérite toute sa place dans les instances décisionnelles mondiales. Paul Biya est apparu, jusqu’à la conférence de presse, comme l’un des chefs d’Etat africains sollicités et écoutés, organisant et exprimant la position du continent, portant haut la voix de l’Afrique. Son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, l’y exhortait déjà à Yaoundé, à Africa 21 en ce qui concerne l’Afrique centrale. Le Cameroun a don joué une belle carte, eu égard par ailleurs à sa position géostratégique dans le golfe de Guinée.

Au plan économique, le Cameroun a pris part à la réunion des ministres en charge des problèmes économiques, ainsi qu’au forum des affaires, avec quelques chefs d’entreprises, notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports et des Travaux publics.
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