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Dossier de la Rédaction

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Menace sur la présidentielle guinéenne

A cause des problèmes logistiques, le Premier ministre de transition ne garantit pas la tenue de l’élection le 27 juin prochain. Le scrutin présidentiel du 27 juin prochain est présenté comme la première élection présidentielle libre depuis l’indépendance de la Guinée en 1958. L’élection doit mettre fin à la période de transition menée par le général Sékouba Konaté depuis le retrait du pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara, visé par une tentative d’assassinat en décembre 2009. Lui-même avait succédé en 2008 au président Lansana Conté, le premier chef d’Etat « élu » du pays après l’indépendance.

A quelques semaines de l’échéance historique, il se dit à Conakry, d’après nos confrères de l’AFP sur place, que pour des « raisons techniques », un report d’une ou de deux semaines serait possible. Le Premier ministre de la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, ne dit pas autre chose en affirmant sur Africable qu’il ne pouvait pas garantir que l’élection présidentielle pourrait se tenir à la date prévue, le 27 juin. Il met plutôt en cause cette fois les moyens insuffisants accordés à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). En clair, la Guinée fait face à de sérieux problèmes logistiques qui tendent à plomber l’organisation du scrutin. D’abord, sur les 30 milliards de F CFA (soit environ 46 millions d’euros) prévus pour la Commission électorale nationale indépendante (Céni), environ les deux tiers sont disponibles, soit environ 20 milliards (31 millions d’euros environ), affirme Le Premier ministre.

Sa déclaration dénote dans le concert de certitudes qui entoure les préparatifs de l’élection. Car en dépit des problèmes soulevés, toute la classe politique, selon toujours nos confrères sur place, a les yeux rivés sur la date du 27 juin. Pressé d'achever la transition politique dans ce pays, Sékouba Konaté s'est engagé devant plusieurs instances régionales et internationales à respecter le calendrier électoral. Les prochains jours nous diront si la réalité de la situation n’imposera pas un report. En tout état de cause, l’engagement des candidats est tel qu’ils n’ont pas attendu l’ouverture officielle de la campagne -le 17 mai- pour commencer la chasse aux électeurs. Dès la fin de mars, rapporte-t-on, les posters des présidentiables étaient placardés dans Conakry : murs, poteaux, arbres, quasi aucun support n’est épargné.

Les candidats officiels pour la course sont connus. Sur les 36 dossiers présentés, 24 ont été retenus par la Cour suprême. Parmi eux ne figurent que des civils, conformément à ce qu’avait laissé entendre la junte au pouvoir. Une seule femme est candidate : Kaba Hadja Saran Daraba, ancienne ministre sous le régime du défunt général-président Lansana Conté (1984-2008). Les anciens Premiers ministres Cellou Dalein Diallo, François Lonsény Fall, Lansana Kouyaté et Sidya Touré figurent également sur la liste des candidats, de même que l’opposant Alpha Condé. Tous font figure de favoris, à côté d’une pléthore de seconds couteaux. Bref, les jeux sont ouverts.

Le vainqueur du scrutin aura du pain sur la planche car la présidentielle, même si elle marquera un tournant majeur dans la vie de la Guinée, ne résoudra pas du jour au lendemain les problèmes de ce pays. La restructuration de l’armée figurera au rang des défis urgents à relever.

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