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Dossier de la Rédaction

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Solutions endogènes

Le lancement officiel, mardi dernier, par le ministre du Développement urbain et de l’Habitat des travaux de réhabilitation de l’immeuble ministériel n°1 marque la fin d’un cauchemar pour les populations de la capitale. En effet, avant que les responsables de la gendarmerie nationale décident, il y a quelque temps, d’y loger une partie de leurs services, cette immense bâtisse était un repaire connu de malfrats en tout genre qui y trouvaient un sanctuaire, une citadelle imprenable. La désastreuse image est appelée à disparaître dans un avenir proche, faisant place à un immeuble que le maître d’ouvrage prédit « fonctionnel, somptueux, reluisant ».

C’est le fruit de l’imagination créatrice, d’une prise de conscience des capacités internes à financer l’économie, à faire avancer notre économie. Certes une hirondelle ne fait pas le printemps. Reste que l’engagement de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) pour mener cet ambitieux projet semble augurer de lendemains qui chantent. En ce que le recours à des approches innovantes dans la recherche des financements stimule de manière infaillible une indispensable libération du génie en nos compatriotes. L’on avait vécu péniblement par le passé le spectacle désolant de plénipotentiaires de confusion transis qui parcouraient littéralement le monde en quête de prêts non concessionnels à des conditions de remboursement exorbitantes. Un peu à la manière d’un mendiant qui tend la sébile, fait la manche pour recueillir quelque obole. Avec ce que cela implique de condescendance pour le « bienfaiteur ».

Bien sûr, toutes les entreprises nationales n’affichent pas la même santé financière que la CNPS. Au contraire. Certaines éprouvent d’ailleurs des difficultés réelles pour assurer leur propre survie. Mais, en y regardant de près, il s’en trouve dont la vitalité est établie.Il s’agit là de précieuses ressources qui devraient contribuer à soutenir des actions de développement destinées à améliorer substantiellement les conditions de vie des populations, à renforcer le combat contre la pauvreté, cheval de bataille et leitmotiv du président Paul BIYA. Au lieu de thésauriser, les structures qui disposent de coudées franches doivent s’impliquer véritablement dans le financement de l’économie. Quelle idée de mourir de soif à côté d’une source !

Cet impératif interpelle au premier chef les établissements bancaires dont certains n’usurpent pas l’étiquette de « comptoirs coloniaux » qui leur est si souvent accolée. Malgré les exhortations et autres mesures incitatives des autorités monétaires à différents niveaux, les structures mises en cause se caractérisent par une politique par trop prudente dans l’octroi des crédits. Sauf lorsqu’il s’agit du court terme et que le remboursement des sommes prêtées ne présente aucun risque. Ce faisant, ils arguent de ce que la banque ce n’est pas de la philanthropie. Une rengaine surannée qui cache mal la volonté de collecter l’épargne nationale pour la fructifier sous d’autres cieux. La distorsion ne doit pas laisser les décideurs indifférents plus longtemps.

La récente conférence international de Yaoundé, « Africa 21 », a mis en évidence la nécessité pour le continent noir de rechercher prioritairement en interne les solutions aux défis qui l’interpellent. « Aide-toi… » La réhabilitation de « l’immeuble de la mort » s’inscrit dans cette dynamique. Le développement du Cameroun sera d’abord l’œuvre de ses propres enfants ou ne sera pas. Le plus déterminant dans cette approche novatrice étant d’y croire. D’avoir foi à nos capacités à forger notre propre destin. En s’affranchissant des schémas éculés. L’avenir est à ce prix.

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