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CEMAC : De nouvelles avancées en perspective

Répondant à l’invitation de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, le président de la République est arrivé hier après-midi à Brazzaville, en compagnie de son épouse Chantal Biya. Il prend part aujourd’hui, aux côtés de ses pairs de la sous-région, à un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale consacré notamment au passeport et à Air CEMAC.

Réuni depuis hier dans la capital congolaise, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régional devraient plancher sur des dossiers brûlants en vue de permettre à la CEMAC de raffermir les acquis récents sur la voie d’une intégration agissante. Signe de la détermination commune à aller de l’avant : tous ont effectué le déplacement de Brazzaville. L’Equato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Centrafricain François Bozizé et le Camerounais Paul Biya. Personne ne manque donc à l’appel. Ce qui confirme la dynamique impulsée à la CEMAC a l’issue de la 10e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat de Bangui les 16 et 17 janvier derniers. Des assises dont les observateurs s’accordent à reconnaitre qu’elles auront marqué un véritable tournant dans la vie de l’organisation et de l’intégration de l’Afrique Centrale. En raison du nombre et de l’importance des décisions prises dans la capitale centrafricaine.

L’on se rappelle en effet que dans un admirable consensus qu’on ne leur connaissait pas les années antérieures, les dirigeants de la CEMAC avaient pris des décisions hardies et innovantes : adoption du principe de la rotation par ordre alphabétique des Etats membres au niveau de toutes les institutions, organes et institutions spécialisées de la communauté, mettant ainsi fin au consensus de Fort-Larmy; mesures prises en vue du renforcement des capacités des institutions financières, notamment la BEAC, la BDEAC, la COBAC et la CONSUMAF, la mise en circulation des passeports CEMAC au normes de l’OACI en vue de favoriser la libre circulation des personnes, le démarrage avant la fin de l’année de la compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC.

La rencontre de ce jour devrait permettre aux chefs d’Etat de faire le point de l’application des décisions prises à Bangui au début de l’année. Car, si certaines de ces mesures se sont traduites par un effet immédiat, a l’instar du changement intervenu à la tête de la BEAC et de la BDEAC, d’autres, par contre, nécessitent des délais de mise en œuvre plus longs. Compte tenu de leurs implications techniques. Dans une certaine mesure donc, Brazzaville se présente comme un prolongement de Bangui. L’objectif poursuivi étant de donner un coup de fouet à l’intégration sous-régionale au profit des populations, celles-ci étant généralement comme tenues à l’écart d’une dynamique dont elles sont pourtant les seuls véritables bénéficiaires.

Si le huis clos est de rigueur autour de l’auditorium du ministère des Affaires étrangères qui abrite les travaux des chefs d’Etat, des sources crédibles indiquent que le principe de la rotation par ordre alphabétique par lequel tous les compteurs devraient être mis à zéro donne lieu à des interprétations divergentes. Ce qui ne devrait pas faciliter le consensus en la matière. Il en serait de même du rapprochement souhaité entre les marchés boursiers de Douala et de Libreville. Tous les chefs d’Etat étant logés dans des résidences voisines, il est permis de penser que des consultations d’usage auront précédé la cérémonie solennelle d’ouverture prévue ce jour en fin de martinée.

En attendant que soient rendues publiques les décisions des chefs d’Etat à Brazzaville, l’on relève d’ores et déjà que les dirigeants de la CEMAC se retrouvent pour la troisième fois en six mois. Puisque après Bangui, l’entrée en fonction de la commission interparlementaire il y a quelques semaines à Malabo avait réuni les mêmes acteurs. Lesquels se sont retrouvés dans un cadre plus élargi, il est vrai, le mois dernier à Yaoundé à l’occasion de la célébration des cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification. Un vent nouveau souffle sur la CEMAC, à n’en point douter, tandis que les chefs d’Etat de l’organisation laissent le sentiment qu’ils mettent désormais les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu, pour refaire leur retard sur le chemin de l’intégration.

Dans cet élan, le Cameroun et appelé plus que par le passé à tenir un rôle majeur. En raison de sa position de locomotive sur l’échiquier de la sous-région: près de la moitié du PIB et de la population de la communauté. L’ovation qui à marqué l’arrivée du couple présidentiel camerounais à l’aéroport de Maya Maya n’est pas sans rapport avec cette donne. Paul et Chantal Biya ont été chaleureusement accueillis à leur descente d’avion par une foule enthousiaste. Avec une présence remarquée d’une importante colonie camerounaise d’où émergeaient les couleurs du RDPC. La tradition d’hospitalité africaine n’a pas été démentie. A Brazzaville Paul Biya et ses pairs de la CEMAC auront certainement à cœur de transformer l’essai de Bangui.

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