Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Loisirs : Douala s’amuse peu

Ces derniers jours à Douala, la piscine a la cote. Deux bassins situés essentiellement dans la périphérie (Makèpè, Bonamoussadi) attirent une foule plutôt nantie les samedis et dimanches après-midi. Seuls endroits réels où l’on peut aller en famille se divertir. Avec, dans une moindre mesure, les salons de thé et restaurants. La fontaine des « douches Municipales » est lui aussi envahie, une fois la nuit tombée, par des citadins en manque de lieux de détente. Autour de l’ouvrage, on peut faire des photos, apprécier la ville. Ou, pour les amoureux, refaire le monde en se regardant les yeux dans les yeux ou dans la même direction. C’est selon. Les jeunes mariés y immortalisent souvent le plus beau jour de leur vie. Mais gare à la sur utilisation !

Quid des parcs d’attraction, cinémas, théâtres, cirques ? Tout cela, c’est pour d’autres villes, si ce n’est pour d’autres pays. Le plan de distraction de ce fonctionnaire pour le week-end ? Tout tracé. Classique : « Pour m’amuser, le samedi, c’est généralement les boîtes de nuit. Le dimanche matin, on prend le bouillon, et en général, on reste à la maison, regarder la télé. On peut aussi rendre visite à des parents. A la base aérienne, on peut manger du poisson. Ça c’est quand je veux faire plaisir à ma femme », estime un commerçant. Les plus fortunés, vont au manège d’Akwa avec leurs mioches, ou simplement, optent pour les plages de Limbé ou de Kribi. Peu nombreux dans ce cas.

Douala la cosmopolite, Douala l’économique, est en manque de lieux de loisirs et de divertissements. Les loisirs du genre à attirer les familles. D’aucuns parleraient de loisirs sains. Les espaces verts propices aux balades citadines n’existent pas assez. La dernière salle de cinéma (Le Wouri) a hélas fermé ses portes voici plus de deux ans. Et rien ne semble bouger de ce côté-là. Face à la rareté des lieux de loisir, le bar le plus proche est souvent le dernier recours. C’est le sport favori à Douala. Dans la zone des PK, comptez au moins un bar pour trois maisons. Alignés le long de la route, ils donnent le « sourire » aux « bacchusards ». Et après, bonjour l’insécurité, la prostitution. Vices et débauche, des loisirs pour d’autres, en somme.

En cette veille de départ en vacances, pour les jeunes, le problème va à nouveau se poser. « Le divertissement aide à s’évader après une forte pression. Par sa fonction de socialisation, il amène l’enfant à vivre avec les autres, à les découvrir et à leur faire confiance. Il développe la personnalité », explique une conseillère de jeunesse et d’animation. Didier Nyoumi, coordinateur des maisons de jeunesse, qui connaît bien Douala estime que le manque de lieux de divertissement est regrettable. « Il n’y en a pas. Les rares parcs d’attraction qui existent ne sont pas à la portée de tout le monde. Les jeunes ont peu de lieux où se détendre. Conséquence, ils se retrouvent à des endroits inappropriés pour eux comme les bars, les boîtes de nuit. Si l’on excepte le CCF, ou encore de certaines municipalités, peu fournies au demeurant, rares sont les bibliothèques.»

75% des habitants de Douala ont moins de 30 ans. C’est peu de dire que la demande est forte en divertissement. Il ajoute : « Le véritable problème, c’est la volonté politique. Les politiques et décideurs doivent se servir des relais sur le terrain. Ceux qui sont opérationnels sont délaissés malheureusement. Nous aux MJC, avons mis sur pied un programme d’animation de quartier, pour faire découvrir le cinéma à certains jeunes qui n’ont jamais vu de grand écran. Avec la lecture et l’art, nous ajoutons des programmes de développement de leur quartier. »

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière