La session de juin 2010 a été ouverte hier à l’hémicycle en présence du Premier ministre.

C’est l’air appliqué que les députés ont rejoint chacun leur siège hier au Palais des verres de Ngoa-Ekellé, après deux mois d’absence. Si la bonne humeur était de rigueur, le sérieux était également de mise pour le discours inaugural du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, à l’occasion de l’ouverture de la session législative ordinaire de juin. La deuxième de l’année. En présence, comme de coutume, du Premier ministre chef du gouvernement, Philemon Yang, et des membres du gouvernement. Pour l’occasion donc, Cavaye Yeguie Djibril est revenu sur l’intense activité des élus de la nation durant l’intersession.

Intense activité marquée par des tournées parlementaires, la mise en œuvre des microprojets de développement et le contact avec la base. La Pan pour sa part a effectué une visite officielle en Suisse à l’invitation de la présidente du Conseil national, dans le cadre de la redynamisation de la coopération entre le Cameroun et ce pays. Mais l’essentiel du discours, bilingue, du PAN aura principalement tourné autour des célébrations des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification. Il en a d’ailleurs profité pour rendre hommage au « peuple camerounais qui a su se mobiliser autour du chef de l’Etat pour donner à cette célébration un cachet particulier ».

Il a surtout relevé le rôle important du parlement durant ces 50 dernières années. Depuis la première assemblée nationale de 100 membres élus en avril 1960, beaucoup de chemin a été parcouru. « C’est ici que s’est écrite l’histoire du Cameroun moderne », a déclaré Cavaye Yeguie Djibril. Parmi les instruments législatifs et significatifs votés par les députés en 50 ans, on note la constitution du 18 janvier 1996 et ses modificatifs subséquents, les lois de 1990 sur les libertés, le code électoral, les lois sur la décentralisation, etc. L’ouverture de la session de juin a également été l’occasion pour le Pan de dénoncer la corruption, les détournements, le grand banditisme et l’incivisme comme freins à notre indépendance. Mais touts ces maux n’empêcheront sûrement pas les députés de répondre présents durant un mois face aux attentes des populations.