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CEMAC: Un nouveau pas vers l’intégration

Les chefs d’Etat de la sous- région ont notamment planché hier sur les modalités d’application du principe de rotation des Etats membres par ordre alphabétique.

Les chefs d’Etat des six Etats membres de la CEMAC se sont séparés hier au terme des travaux d’une rencontre au sommet de l’organisation sous-régionale. En clôturant ces assises qui ont été caractérisées par un huis-clos de rigueur, Denis Sassou Nguesso, chef de l’Etat du Congo, hôte du sommet et président en exercice de la CEMAC a souligné que pour ses pairs et lui, l’intégration était désormais irréversible. Ajoutant que le temps d’une CEMAC forte et dynamique était arrivé, l’objectif étant, selon lui, de faire de l’Afrique centrale une sous-région émergente à l’horizon 2025.

Une vision qui devait s’appuyer sur une détermination d’agir. Et là-dessus, les chefs d’Etat de la CEMAC réunis à Brazzaville n’ont pas ménagé leurs énergies. Des heures durant, ils ont échangé hier après l’ouverture solennelle de leur conférence pour passer en revue l’ensemble des dossiers soumis à leur sanction par la réunion ministérielle qui s’est tenue trois jours auparavant. Mais déjà un premier huis-clos avait réuni la veille au palais du Peuple ces mêmes dirigeants à l’issue d’un banquet offert par le président Denis Sassou Nguesso à ses hôtes.

Au bout des courses, et dans le prolongement du sommet historique de Bangui, les 16 et 17 janvier derniers, les chefs d’Etat ont décidé des mesures supplémentaires au niveau de la BEAC comme parade aux dysfonctionnements qui persistent dans cette institution que le président Sassou présente comme «poumon et souffle vital» de la CEMAC. Un vice gouverneur et deux directeurs généraux ont été désignés. En même temps, il a été prescrit une démarche en direction du Fonds monétaire international qui nourrit quelques griefs à l’endroit de l’institut d’émission. L’attention particulière des chefs d’Etat à l’endroit de la BEAC se comprend et se résume en ces propos du président en exercice de la CEMAC : «la monnaie est la base de l’économie. Rien de ce qui la touche ne peut être livré à l’aléatoire et au laxisme».

Le deuxième point sur lequel ont particulièrement planché les chefs d’Etat à Brazzaville aura été les modalités d’application du principe de la rotation des Etats membres par ordre alphabétique. Ici, l’approfondissement de l’option prise à Bangui est clair. Ce principe sera étendu à tous les organes et institutions de la communauté. Par exemple et en termes plus clairs, bien qu’abritant le siège de la BEAC, le Cameroun pourra, le moment venu, pourvoir au poste de gouverneur de ladite banque. Tout comme la RCA de la Commission de la CEMAC. Toutes choses qui étaient exclues jusqu’alors dans le cadre du consensus de Fort-Lamy… Par ailleurs, le mandat pour ces différents organes et institutions à été harmonisé à cinq ans. Sauf pour la BEAC.

Mais, la conférence s’est également penchée sur d’autres dossiers avec des fortunes diverses. Air CEMAC ne volera pas d’ici la fin de l’année en cours conformément aux résolutions de Bangui. Cependant les négociations avec le partenaire stratégique Sud africain vont se poursuivre. De même, la mise en service du passeport CEMAC, bien que différée, reste d’actualité. Si beaucoup reste à faire pour «construire, en Afrique centrale, une communauté forte, viable et solidaire», le sommet extraordinaire de Brazzaville n’en constitue pas moins un jalon supplémentaire, un pas significatif sur la voie tracée.
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