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Dossier de la Rédaction

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CEMAC : quelque chose a changé

A Brazzaville lundi dernier les chefs d’Etat de la CEMAC se retrouvaient pour la quatrième fois en un semestre.

Certes la lueur est encore faible, voire lointaine. Mais elle existe tout de même. Après le sommet extraordinaire de la CEMAC qui s’est tenu avant-hier à Brazzaville, on peut croire que l’état d’esprit dans notre sous-région a notablement changé. On dirait que l’Afrique centrale semble désormais décidée à rattraper le temps perdu dans sa longue et pénible quête vers l’intégration. Si l’on s’en tient au communiqué final sanctionnant les travaux de Brazzaville, un pas de plus a été franchi vers cette quête.

Il faut savoir raison garder. Personne n’imagine que la libre circulation des personnes et des biens sera effective demain, ni même après-demain. Tout comme il est illusoire de croire qu’Air Cemac prendra les airs ces jours-ci, ou encore que le passeport de la CEMAC sera en vigueur dans tous les six Etats la semaine prochaine, mais des mesures importantes ont déjà été prises pour la concrétisation de ces projets communautaires, notamment le principe de la rotation par ordre alphabétique des Etats membres au niveau de toutes les institutions, organes et institutions spécialisées de la Communauté.

C’est l’occasion de saluer le nouvel état d’esprit qui règne entre nos dirigeants. Les accolades qu’ils se donnent sont fraternelles. Depuis le début de l’année, ils se sont déjà rencontrés à trois reprises. D’abord à Bangui les 16 et 17 janvier lors du dixième sommet ordinaire de la CEMAC, puis à Malabo à mi-avril, en Guinée Equatoriale, pour inaugurer le parlement de la CEMAC et récemment à Yaoundé le 19 mai pour assister aux cérémonies des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification. Lundi dernier, c’était donc la quatrième fois qu’ils se rencontraient en un semestre. Cela ne s’était jamais vu.

Ce n’est donc pas un hasard si des avancées significatives ont déjà été notées, notamment l’inauguration du parlement communautaire. Dire qu’il aura fallu une décennie pour le voir entrer en fonction. C’est que nos dirigeants semblent désormais convaincus qu’ils doivent tous regarder vers la même direction, renforcer la coopération régionale s’ils veulent vraiment accélérer le développement de leurs pays, s’ils veulent efficacement faire face aux menaces transnationales tels que le terrorisme, la piraterie, la drogue, voire les problèmes de changement climatique. Et pour ce genre de problème, rien n’est plus important que ces concertations régulières où sont prises des décisions appropriées. Ce sont ces rencontres qui ont permis de mieux structurer la communauté. Ainsi est désormais acquis le principe de la rotation des Etats membres par ordre alphabétique. Ce qui a mis un terme au vieux consensus de Fort-Lamy (1975) qui consacrait le poste de gouverneur de la BEAC au Gabon et celui du président de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) à la République centrafricaine (RCA). C’est là une avancée significative.
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