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Dossier de la Rédaction

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Piraterie maritime : la menace qui monte

En 2009, 215 attaques ont été menées par des pirates contre des navires de la marine marchande au large des côtes somaliennes, sur un total de 409 dans le monde.

Le « miracle économique asiatique » et l’augmentation des trafics maritimes dans l’Océan indien expliquent en partie la résurgence de la piraterie maritime ces dernières années, perturbant le commerce et la liberté de circuler en mer. En outre, l'instabilité en Somalie, pays de la Corne de l’Afrique en proie à une guerre civile depuis 1991, facilite aujourd’hui l'activité de nombreux pirates qui écument le golfe d'Aden et l'Océan indien, parfois très loin au large des côtes du pays. Des études montrent qu’à l’échelle mondiale, cinq zones sont considérées comme névralgiques : le détroit de Malacca, le golfe d’Aden, le golfe de Guinée, le Canal du Mozambique, et la mer des Caraïbes.

Selon les experts, la piraterie a gagné en intensité à partir de 2005. On est passé en effet d’une piraterie d’opportunité à une piraterie systématisée. Dans le Golfe d’Aden et au large des côtes somaliennes, un pic important a été atteint depuis 2008. Les données disponibles attestent de la montée en puissance du phénomène. Ainsi en 2008, selon le rapport du Bureau maritime international (BMI) publié en janvier 2009, 293 navires ont subi des attaques et 49 navires ont été capturés. 889 marins ont été pris en otage, 11 ont été tués et 21 sont portés disparus ou présumés morts. L’essentiel de ce bilan s’est réalisé au large de la Somalie. Deuxième zone la plus touchée, les eaux nigérianes, avec 40 attaques, 5 bateaux capturés et 29 marins enlevés.

En 2009, deux cent quinze attaques ont été menées par des pirates somaliens contre des navires de la marine marchande au large des côtes somaliennes, sur un total de 409 dans le monde, selon le BMI. Fin avril 2010, les pirates somaliens détenaient 23 navires étrangers et 384 marins dans l'attente de rançons, selon une organisation de surveillance, Ecoterra. Pour endiguer le fléau, une riposte mondiale s’est organisée. Une flottille internationale de navires de guerre de différentes puissances occidentales patrouille depuis plus d'un an la zone située au Nord de la Somalie dans le golfe d'Aden pour tenter de mettre les pirates en échec.

Le 15 septembre 2008, le conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE) a décidé le lancement de l'opération navale européenne anti-piraterie Atalante, au large des côtes somaliennes. Depuis le 8 décembre 2008, cette force agit en appui des résolutions du conseil de sécurité de l'ONU. Elle escorte les navires du Programme alimentaire mondial, qui acheminent l'aide alimentaire aux populations déplacées de Somalie, et assure la protection des navires vulnérables navigant au large des côtes somaliennes en organisant des convois protégés et des patrouilles destinées à dissuader, prévenir et réprimer les actes de piraterie au large de ces côtes.

Seulement, son bilan est contrasté, a affirmé le contre-amiral Peter Hudson, commandant de l'opération Atalante, lors d'une conférence de presse le 2 février 2010. Récemment, des officiers de marine réunis à Abou Dhabi ont estimé que les opérations menées par les marines de guerre pour lutter contre la piraterie dans le golfe d'Aden et l'océan Indien ne l'élimineront que si elles s'accompagnent d'une stabilisation à long terme de la Somalie.
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